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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La proposition de l'Etat hébreu d'appliquer la 425 suscite des réactions négatives Nous n'avons rien à négocier avec Israël, affirme le ministre des AE (photo)

La proposition israélienne d’évacuer le Liban-Sud dans le cadre de la résolution 425 de l’ONU a commencé dès hier à susciter des réactions négatives dans les milieux politiques et parlementaires. C’est ainsi que pour le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, il n’y a rien de neuf dans la proposition israélienne. Selon lui, des négociations avec l’Etat hébreu n’ont aucune raison d’être, même concernant d’éventuels arrangements de sécurité. «La 425 se distingue par sa clarté et sa précision» et la 426 définit les modalités de son application, et ce, contrairement à la 242 qui prévoit des négociations pour un retrait israélien des territoires arabes occupés. M. Boueiz estime ainsi qu’en préconisant de tels arrangements, l’Etat hébreu cherche en réalité à arracher des concessions au Liban, concernant par exemple, la milice d’Antoine Lahd (ALS). «Il ne s’agit donc pas d’appliquer la 425 mais d’aboutir à une version tronquée et amendée de cette résolution», a-t-il dit, rappelant dans ce cadre qu’une décision prise par la plus haute instance internationale n’est pas négociable. «Israël tente de donner de lui-même une image positive à travers cette proposition, alors qu’en fait, son intention est de saboter cette résolution», a souligné le ministre Boueiz. Commentant d’autre part l’attitude de Paris à l’égard de cette affaire, le chef de la diplomatie libanaise a estimé que son homologue français, M. Hubert Védrine, «sait très bien que la proposition israélienne est piégée. D’où la prudence observée par la France dans cette question», a-t-il déclaré avant d’ajouter: «Je crois que la France n’a pas encore entendu une proposition précise et claire» de la part des Israéliens. Pour M. Boueiz, l’Etat hébreu cherche d’une part à satisfaire sa propre opinion publique qui commence à réaliser que l’occupation du Liban-Sud lui coûte cher sur les plans humain et militaire, et à redorer son blason au niveau international, d’autre part. Le seul interlocuteur d’Israël devrait être donc l’ONU et ce, en vue de l’application de la 426. Boutros: Une «manœuvre» De son côté, l’ancien ministre Fouad Boutros a qualifié de «manœuvre» l’initiative de l’Etat hébreu qui viserait l’un des trois objectifs suivants: «Acculer le Liban, embarrasser celui-ci dans ses relations avec la Syrie, ou encore, prendre des positions susceptibles d’être exploitées contre le Liban au niveau international». Il a toutefois estimé que «les intentions israéliennes ne sont pas claires». Se déclarant de ce fait sceptique quant à une application effective de la résolution susmentionnée, M. Boutros a ajouté: «Néanmoins, s’il y a une volonté réelle (d’évacuation) découlant des intérêts et des besoins d’Israël, il y a une façon d’agir dont on parlera quand il en sera temps». Concernant un redémarrage des pourparlers de paix dans la région, l’ancien ministre des AE a indiqué qu’il ne fallait pas désespérer «malgré les circonstances décourageantes vécues ces derniers temps». «Il reste tout de même une marge de négociations. En effet, on ne peut pas dire que celles-ci ont définitivement échoué. En revanche, a-t-il ajouté, pour un retour à des pourparlers efficaces, les Etats-Unis devraient mettre tout leur poids dans la balance». Par ailleurs, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a estimé qu’Israël avait deux objectifs: garantir sa propre sécurité et susciter un conflit entre l’Etat libanais et la résistance. Enfin, le député Hussein Yatim a estimé que tout ce que l’Etat hébreu cherche à faire c’est de dissocier les deux volets libanais et syrien dans le cadre des négociations.
La proposition israélienne d’évacuer le Liban-Sud dans le cadre de la résolution 425 de l’ONU a commencé dès hier à susciter des réactions négatives dans les milieux politiques et parlementaires. C’est ainsi que pour le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, il n’y a rien de neuf dans la proposition israélienne. Selon lui, des négociations avec...