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Actualités - INTERVIEWS

Dans une interview à Al-Massira Joumblatt : mes initiatives ne sont pas télécommandées

Le ministre des Déplacés, chef du PSP, M. Walid Joumblatt, a réservé sa première interview concernant son ouverture politique «nullement télécommandée» en direction des partis chrétiens, et la crise latente qui envenime ses relations avec le président du Conseil M. Rafic Hariri à la revue Al-Massira (anciennement porte-parole des FL dissoutes). M. Joumblatt a commencé par affirmer que «toutes les ouvertures qu’il a entreprises en direction des partis chrétiens sont de son propre cru et ne sont aucunement télécommandées de l’extérieur, comme certains veulent le faire croire». «Ces gens-là ont l’imagination tellement fertile qu’ils vont finir par me présenter comme arrivant sur le porte-avions l’«Invincible». D’ailleurs, en faisant ceci, ils ne dérogent aucunement à l’ambiance qui prévaut dans le monde arabe ,et qui tente de tout expliquer par les complots et les interventions extérieures. Rares sont ceux qui croient qu’une action politique peut émaner d’une réflexion politique et d’un parti politique. La thèse des services secrets reste la plus en vogue», souligne-t-il. Pour le ministre des Déplacés, l’opposition des évêques maronites à l’accord douanier libano-syrien «ne reflète aucunement une véritable perception de la réalité existante». «Il est temps que les libanais déterminent ce qu’ils attendent de la Syrie et réciproquement, mais en attendant je suis opposé à tout immobilisme dans les relations. Ceci nuira aux deux parties. Dans l’élaboration de toute stratégie, les accès à certains grands dossiers nous restent fermés, mais ils nous sera toujours possible d’agir sur des dossiers de moindre importance», a encore déclaré M. Joumblatt . Et pour illustrer sa théorie, il appelle l’initiative prise par Kamal Joumblatt en rencontrant en 1976 Béchir Gemayel «son pire ennemi». «Les difficultés de forme ne doivent pas entraver notre action en faveur du futur, nous devons entreprendre un dialogue dans sa forme minimale , parce que sa forme maximale reste en dehors de notre portée, elle dépasse notre potentiel. Ce que nous tentons de changer ne doit pas menacer les grands équilibres qu’il faut savoir préserver, et je sais de quoi il en retourne d’autant plus que cette déclaration je la réserve à une revue aux tendances connues», ajoute Joumblatt. Pour le leader druze, il n’y a pas lieu de parler d’un dialogue avec les FL «car elles sont dissoutes», mais on ne peut nier qu’elles ont toujours à leur actif «un important courant de sympathisants». M. Joumblatt est favorable à l’idée d’accorder à M. Geagea «un droit de voyager» et trouve que «l’ouverture du dossier de cheikh Toufayli est une aberration judiciaire». Le ministre des Déplacés souhaite que «son différend avec le président du Conseil ne se répercute pas négativement sur le dossier lui-même» et qualifie M. Antoine Andraos de «superviseur spirituel de la caisse des Déplacés». M. Joumblatt estime que «les élections municipales auront lieu sauf contradiction avec les intérêts des pôles de la troïka», affirme que «ni le ministre Chéhayeb ni lui-même n’ont le droit de démissionner du ministère»et précise que «certains veulent faire du ministre de l’Environnement un faux témoin de la politique de désertification à laquelle ils soumettent le pays». Enfin, en ce qui concerne le poste de cheikh Akl de la communauté druze, M. Joumblatt indique que «le président du Conseil a traité cette question qui intéresse toute une communauté avec légèreté».
Le ministre des Déplacés, chef du PSP, M. Walid Joumblatt, a réservé sa première interview concernant son ouverture politique «nullement télécommandée» en direction des partis chrétiens, et la crise latente qui envenime ses relations avec le président du Conseil M. Rafic Hariri à la revue Al-Massira (anciennement porte-parole des FL dissoutes). M. Joumblatt a...