Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hoss : le gouvernement n'a pas à se vanter de ses réalisations

«Le gouvernement n’a pas à se vanter en matière de réalisations. Il est de son devoir de faire tout ce qu’il a fait en matière d’électricité, de téléphone, d’écoles, de routes et de services de santé, d’autant plus qu’il est en place depuis cinq ans et nous lui savons gré de tous ces acquis». C’est en substance ce qu’a déclaré hier M. Sélim Hoss, ancien président du Conseil, qui reproche au président du Conseil M. Rafic Hariri de n’avoir pas répondu personnellement aux critiques qu’il lui a formulées lors de la rencontre qu’il a eue avec lui avant hier préférant laisser ceci aux soins d’«une certaine source anonyme». Mais l’ancien président du Conseil reproche aussi «à cette source» d’avoir occulté le côté négatif du bilan qu’elle a voulu dresser des réalisations du gouvernement Hariri. «Pour que ce bilan soit complet, M. Hariri doit reconnaître aussi qu’une crise économique étouffante s’est installée, pour longtemps, dans le pays, que le déficit budgétaire ne fait que se creuser, que la dette nationale a atteint des seuils inquiétants, que la dilapidation des deniers publics bat son plein, que la gangrène continue à miner l’administration, que le principe de la séparation des pouvoirs est bafoué et que les gens du pouvoir n’ont que le souci de l’enrichissement illicite», a encore ajouté M. Hoss. Par ailleurs, le leader beyrouthin trouve que tous les arguments avancés par le gouvernement pour défendre ses réalisations ne justifient aucunement le fait qu’il n’a pas élaboré un plan général de développement équilibré. «Quoi qu’en pense le gouvernement on ne comprend toujours pas les raisons qui l’ont porté à ne pas élaborer un plan de développement général et équilibré comme le stipulent les accords d’entente nationale et le règlement du CDR» a affirmé M. Hoss qui reste convaincu que «si le gouvernement a commencé par mettre au point un tel plan, et par respecter une certaine austérité budgétaire, les choses auraient certainement été différentes dans le pays ». L’ancien président du Conseil considère aussi qu’en matière de retour des déplacés, «les résultats obtenus restent toujours modestes, comparés aux budgets importants successivement alloués à ce dossier». Enfin, M. Hoss récuse au président du Conseil le droit de bafouer le principe de la séparation des pouvoirs quelles que soient les formules de remplacement. «Il semble que le président du Conseil soit décidé à sacrifier le principe de la séparation des pouvoirs. D’abord érodé sous le règne de la troïka, on cherche maintenant à le torpiller en faisant partager aux députés la responsabilité de l’action gouvernementale. Le pire serait que l’on s’aperçoive un jour que toutes ces consultations ne servent en fait qu’à couvrir des décisions déjà prises dans le secret le plus absolu et qu’on voudrait faire passer sournoisement sans le contrôle obligé de la Chambre», a conclu M. Hoss. Pour sa part, M. Boutros Harb, député de Batroun, et membre du même bloc parlementaire de M. Hoss a, lui aussi, condamné cette nouvelle façon de confier à «une source proche du gouvernement» le soin de répondre aux critiques formulées par les députés de l’opposition.
«Le gouvernement n’a pas à se vanter en matière de réalisations. Il est de son devoir de faire tout ce qu’il a fait en matière d’électricité, de téléphone, d’écoles, de routes et de services de santé, d’autant plus qu’il est en place depuis cinq ans et nous lui savons gré de tous ces acquis». C’est en substance ce qu’a déclaré hier M. Sélim Hoss, ancien...