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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Qualifiant de manoeuvre dilatoire la volonté affichée par le premier ministre israélien de relancer le dialogue avec Arafat Eddé : Netanyahu cherche à faire avorter tout accord avec les palestiniens

Le ministre d’Etat Michel Eddé a accusé le premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, de chercher à faire avorter tout accord de paix avec les Palestiniens, tout en faisant croire à l’opinion publique internationale qu’il désire relancer les négociations avec l’Autorité palestinienne. Commentant la réaction de M. Netanyahu à l’accord conclu entre l’Irak et le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan, M. Eddé a qualifié de «manœuvre dilatoire» l’appel lancé par le chef du gouvernement israélien à M. Yasser Arafat — au lendemain de la solution de la crise irakienne — en vue de la conclusion d’un «accord historique» entre l’Etat hébreu et l’Autorité palestinienne. Dans une déclaration faite à Paris, où il se trouve en visite privée, M. Eddé a souligné que l’accord annoncé par le secrétaire général de l’ONU au terme de sa visite à Bagdad, le week-end dernier, a «considérablement déplu à M. Netanyahu qui misait sur une frappe militaire qui aurait été destructrice pour l’Irak». «Une conflagration dans la région, a souligné M. Eddé, aurait servi les intérêts de M. Netanyahu et sa politique extrémiste. Le premier ministre israélien a profité de la tension croissante entre les Etats-Unis et l’Irak pour poursuivre, en toute quiétude, sa politique d’implantation, pour aller de l’avant dans la judaïsation de Jérusalem et de la Cisjordanie, et pour torpiller les accords conclus avec les Palestiniens ». Démasquer Netanyahu M. Eddé a souligné dans ce cadre que le règlement de la crise irakienne, à la faveur de l’accord signé avec M. Annan, contribuera à mettre en relief, à nouveau, «la politique obstructionniste de M. Netanyahu qui s’oppose à toutes les résolutions des Nations Unies et aux impératifs du processus de paix». Pour M. Eddé, la solution intervenue après la visite de M. Annan à Bagdad permettra de «démasquer M. Netanyahu face à l’opinion publique et aux instances internationales». «Dans le but de court-circuiter les effets de l’accord sur l’Irak, a poursuivi M. Eddé, M. Netanyahu s’est empressé d’inviter M. Yasser Arafat à conclure un prétendu «accord historique» et à entamer immédiatement les négociations en vue d’une solution définitive au problème palestinien. Cette initiative intervient alors que les deux parties palestinienne et israélienne sont en désaccord sur tous les points, en raison de l’attitude de la partie israélienne qui a sapé tous les accords conclus» (avec les Palestiniens). «L’appel lancé par M. Netanyahu, souligne le ministre d’Etat, ne constitue qu’une manœuvre dilatoire et une vaste supercherie visant à prendre de court l’opinion internationale, notamment l’opinion américaine, afin d’éviter que celle-ci ne presse Israël à appliquer les résolutions internationales, comme c’est le cas avec l’Irak. M. Netanyahu tente de faire croire aux Etats-Unis qu’il désire réellement aboutir à un accord définitif avec les Palestiniens, alors que dans le même temps, il leur dénie même le droit d’exister. Il est en désaccord avec les Palestiniens sur tous les points en suspens, dont notamment le problème des retraits, les implantations, la séquestration des terres, la destruction des habitations palestiniennes, la judaïsation (de Jérusalem), l’eau, l’électricité et la non-reconnaissance de l’entité palestinienne». Irak: Les accords doivent être appliqués M. Eddé a, d’autre part, déclaré qu’en feignant de vouloir relancer les pourparlers avec les Palestiniens, M. Netanyahu «espère pouvoir tromper l’opinion internationale, occulter ses véritables intentions et se soustraire aux pressions internationales et américaines». «L’appel lancé à M. Arafat n’a pour but que de faire avorter tout accord de paix véritable avec les Palestiniens et de court-circuiter une réactivation du processus de paix, a ajouté M. Eddé. Le seul objectif de cette manœuvre est de surmonter, sans trop de frais, cette étape délicate qu’il traverse actuellement». Et M. Eddé de poursuivre: «M. Arafat ne doit pas se laisser entraîner dans de telles manœuvres. Les Palestiniens doivent s’en tenir aux accords conclus, pour ce qui a trait, notamment, aux retraits partiels, à la suspension de l’opération de judaïsation, et l’arrêt des implantations. Le caractère fallacieux des allégations de M. Netanyahu, concernant sa volonté d’aboutir à un prétendu «accord historique» avec les Palestiniens, est, d’autre part, mis en évidence par le fait que M. Netanyahu s’obstine à vouloir considérer que le règlement définitif (au Proche-Orient) n’englobe pas les volets libanais et syrien. Or nul n’ignore qu’il ne saurait y avoir de règlement définitif (dans la région) sans une solution juste et globale». Abordant, par ailleurs, la dernière crise irakienne, M. Eddé a déclaré: «Saddam Hussein ne devrait pas s’imaginer que les dangers d’une frappe destructrice contre l’Irak sont totalement écartés après la signature de l’accord (avec M. Annan). Le seul moyen d’écarter ces dangers et d’empêcher M. Netanyahu d’exploiter une telle situation est l’application par l’Irak de l’accord en question. Les manœuvres et les atermoiements risquent de coûter très cher à l’Irak et aux pays arabes», a conclu M. Eddé.
Le ministre d’Etat Michel Eddé a accusé le premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, de chercher à faire avorter tout accord de paix avec les Palestiniens, tout en faisant croire à l’opinion publique internationale qu’il désire relancer les négociations avec l’Autorité palestinienne. Commentant la réaction de M. Netanyahu à l’accord conclu entre l’Irak et...