Sfeir : le retour des déplacés est une priorité

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a réitéré hier la nécessité de hâter le retour des personnes déplacées, «priorité constitutionnelle, et symbole de la convivialité et de l’entente» dans le pays. Mgr Sfeir a tenu ces propos devant une délégation du Conseil de développement de Aley qui a notamment réclamé la fondation de nouveaux évêchés maronites dans les villages où se sont produits des exodes. «Le retour des déplacés est une priorité dans l’accord de Taëf. Et pourtant, seul un petit nombre d’entre eux ont pu regagner leur foyer. (...) Il faut donc que tous les moyens soient mis en œuvre pour achever l’opération», a-t-il dit avant d’ajouter concernant la fondation de nouveaux évêchés dans la montagne: «Pour cela, il faut d’abord fonder des paroisses mais je ne crois pas que ce soit actuellement le moment opportun». Le patriarche maronite avait reçu auparavant une délégation de la Ligue maronite conduite par M. Pierre Hélou. A sa sortie de Bkerké, celui-ci a déploré l’absence de règlement de la crise socio-économique: «L’affaire des déplacés, l’application de l’échelle des salaires que les fonctionnaires attendent encore, le problème de l’hospitalisation, le développement des régions déshéritées si nombreuses aujourd’hui au Liban; toutes ces questions sont gelées par manque de fonds», a-t-il fait observer. Commentant la réunion que les Ligues chrétiennes ont tenue avec le premier ministre Rafic Hariri la semaine dernière, M. Hélou a déclaré: «Le président Hariri écoute et fait preuve de patience. Il estime que nombre des questions que nous avons soulevées sont légitimes mais il n’a pas les moyens de les résoudre».