Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

Hommage de Nasrallah à Hraoui qui a refusé de recevoir Pletka Le Hezbollah réclame la création d'une chaîne satellitaire pour toucher les foyers israéliens

Le Hezbollah n’est décidément plus ce qu’il était. Pour clôturer «la semaine de la résistance», il a donné un déjeûner en l’honneur de la presse. Et, pour la première fois, des correspondants étrangers en poste au Liban y étaient invités, alors qu’hommes et femmes se côtoyaient aux mêmes tables. L’immense salle des banquets de l’hôtel Commodore était pleine à craquer et, à la table d’honneur, entourant sayed Hassan Nasrallah, il y avait le ministre de l’Information, Bassem el-Sabeh, le président du syndicat de la presse, Mohamed Baalbacki, et un représentant du président du syndicat des rédacteurs, Kamal Farjallah, ainsi que certains députés du Hezbollah. Dans les discours qu’ils ont prononcés, les orateurs ont fait le point de la situation et ont surtout commenté les propos attribués à Mme Danielle Pletka, membre républicain du secrétariat du comité sénatorial américain des Affaires étrangères, au cours de sa visite au Liban jeudi et vendredi derniers. Naturellement, le discours le plus attendu était celui de sayed Nasrallah, qui a rendu hommage au rôle de la presse lors de l’agression israélienne d’avril 1996. Le secrétaire général du Hezbollah a aussi précisé que, depuis cette agression, la presse libanaise n’a jamais cessé de mettre en valeur les actions de la résistance et l’ampleur des agressions israéliennes au Sud. Sayed Nasrallah a toutefois déploré le fait que les efforts déployés par les autorités soient encore limités. Il a souligné ainsi que les Israéliens évoquent avec chaque visiteur étranger le cas du pilote Ron Arad, alors que les autorités libanaises parlent rarement de cheikh Abdel Karim Obeid et de Moustapha Dirani, emprisonnés en Israël depuis plusieurs années. Selon le secrétaire général du parti islamiste, les autorités libanaises devraient accorder au cas des détenus libanais en Israël la priorité lors de leurs entretiens avec les délégations étrangères au Liban et hors du territoire, au lieu de ne songer qu’à conclure des accords économiques et financiers. «La diplomatie des cuisses» Abordant le «cas Pletka», qui, tout au long du week-end a provoqué une sorte de tempête dans les milieux politiques libanais, sayed Nasrallah s’est demandé pourquoi les responsables acceptent de rencontrer ce genre de personnes. Il a salué, à cet égard, la décision du chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, qui avait justement refusé de recevoir à Baabda Mme Pletka et il a rappelé que, de toute façon, les Etats-Unis n’ont jamais été neutres dans le conflit du Moyen-Orient. Pour lui, les paroles qualifiées de provocatrices de Mme Pletka s’inscrivent dans le cadre de la politique américaine traditionnelle dans la région. Sayed Nasrallah a finalement appelé toutes les parties et particulièrement le gouvernement à œuvrer en vue d’une plus grande unité et à faire preuve de plus de détermination dans l’énoncé de leurs revendications. Il a, en passant, critiqué la décision du gouvernement d’interdire la diffusion satellitaire des émissions politiques, qui pourtant permettaient au Liban de transmettre au monde les actions de la résistance et les agressions israéliennes. Le responsable de la section de l’information au sein du Hezbollah, M. Nayef Krayem, a été encore plus loin, réclamant la création d’une chaîne satellitaire, diffusant en hébreu, afin de pénétrer dans les foyers israéliens et d’influer sur l’opinion publique. Le ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, a aussi pris la parole pour rendre hommage à la résistance, dénoncer les visées israéliennes... et critiquer «la diplomatie des cuisses», comme il a qualifié la visite de Mme Pletka à Beyrouth, tout en précisant qu’elle n’aura aucune influence sur la décision libanaise. M. Mohamed Baalbacki et le représentant de M. Melhem Karam ont souligné dans leur allocution l’importance de la collaboration entre la résistance et les médias.
Le Hezbollah n’est décidément plus ce qu’il était. Pour clôturer «la semaine de la résistance», il a donné un déjeûner en l’honneur de la presse. Et, pour la première fois, des correspondants étrangers en poste au Liban y étaient invités, alors qu’hommes et femmes se côtoyaient aux mêmes tables. L’immense salle des banquets de l’hôtel Commodore était...