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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël , Penaud , concède la victoire à l'Irak

Israël penaud d’avoir cédé à la panique pour une guerre du Golfe qui n’a pas eu lieu, constatait avec amertume hier que l’Irak sortait haut la main de la confrontation avec les Etats-Unis. Le gouvernement, qui a fait distribuer des centaines de milliers de masques à gaz à la population et multiplié les préparatifs en vue d’une hypothétique attaque chimique ou bactériologique, s’est retrouvé le bec dans l’eau. L’opposition travailliste a annoncé le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement du premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé d’avoir encouragé la panique des Israéliens pendant la crise. «Tout le pays s’est senti en danger, à cause du gouvernement», a déclaré le député et ancien ministre Yossi Beilin. «Le premier ministre, qui se présente toujours comme Monsieur Sécurité, a apporté la preuve qu’il est Monsieur Insécurité», a ajouté M. Beilin. M. Netanyahu est resté prudent face à l’accord signé à Bagdad par le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan et le vice-premier ministre Tarek Aziz, dans l’attente de la réaction des Etats-Unis. Il a cependant justifié les mesures défensives prises par Israël ces dernières semaines, estimant qu’elles seraient «utiles pour l’avenir« et qu’il était de son devoir de protéger les citoyens israéliens. L’armée cherchait pour sa part à faire contre mauvaise fortune bon cœur. «C’était une bonne chose car (...) en trois semaines, cela nous a permis de renforcer la protection de la population civile», a affirmé le porte-parole de l’armée, le général Oded Ben Ami. Des centaines de milliers d’Israéliens se sont rués ces dernières semaines dans les centres de distribution de masques à gaz et se sont aussi procurés en masse des équipements pour sceller des pièces de façon hermétique afin d’en faire des abris. Les critiques de M. Netanyahu accusent le gouvernement d’avoir alimenté la psychose par un double langage, en appelant la population à intensifier les préparatifs tout en affirmant que le risque d’une attaque était négligeable. «La population était un peu hystérique mais le gouvernement, eu lieu de combattre ce phénomène, l’a renforcé par des messages ambigus», a observé le député travailliste Shlomo Ben Ami. La presse israélienne était sans merci pour le gouvernement Netanyahu. «Israël est le premier pays du monde à avoir perdu une guerre qui n’est jamais arrivée, ou du moins qui n’est pas encore arrivée», a estimé le commentateur du quotidien «Haaretz», M. Yoël Marcus. «Victoire pour Saddam, défaite pour Israël», titrait à la Une le quotidien à grand tirage «Yediot Aharonot». «Israël et ses habitants sont les grands perdants de la crise. Dans le passé, face à des dangers beaucoup plus tangibles, nous savions manifester notre sérénité et notre capacité à résister, au moins vis-à-vis de l’extérieur», écrit le journal. «Israël ne sort pas grandi de cette épreuve de force car Saddam Hussein a réussi, sans tirer un seul missile, à provoquer une extrême tension dans le pays», constatait piteusement la radio de l’armée, citant un proche du premier ministre.
Israël penaud d’avoir cédé à la panique pour une guerre du Golfe qui n’a pas eu lieu, constatait avec amertume hier que l’Irak sortait haut la main de la confrontation avec les Etats-Unis. Le gouvernement, qui a fait distribuer des centaines de milliers de masques à gaz à la population et multiplié les préparatifs en vue d’une hypothétique attaque chimique ou...