Plaidoyer pour une coopération accrue entr les médias locaux et ceux de l'émigration (photo)

La «Rencontre des médias de la diaspora libanaise» a clôturé ses travaux samedi dernier, à l’hôtel Carlton, où deux conférences organisées par le ministère des Emigrés ont été tenues. La première conférence, ayant pour titre «le rôle des médias locaux dans l’échange d’informations entre le Liban et les émigrés», a regroupé MM. Ghassan Matar, rapporteur de la commission parlementaire de l’Information, Mohammed Obeid, directeur général du ministère de l’Information, et les journalistes, MM. Camille Ménassa, Marcel Ghanem, Saëb Diab, Fayçal Selmane et Fouad Daaboul. M. Matar a déclaré qu’il «existe une crise qui n’a pas été réglée, entre le Liban et ses émigrés». «Il faut, a-t-il poursuivi, modifier le discours politique qui doit reconnaître les émigrés comme citoyens libanais à part entière». M. Obeid a noté que «la rencontre des médias de la diaspora libanaise est une nouvelle manière de traiter le dossier des émigrés en matière d’information». Il a souligné que «bien que la chaîne publique Télé-Liban se soit dotée des moyens nécessaires pour entamer ses émissions par satellite, elle n’a pas encore reçu le feu vert (du gouvernement) pour commencer la programmation». Il a noté que «les médias privés (la LBCI et la Future TV) diffusent leurs programmes par satellite. La Future TV est reçue dans les pays arabes à travers l’Arabsat, tandis que la LBCI couvre le monde entier, par le biais de la Radio et la Télévision Arabe (ART)». «Elle est reçue, a-t-il précisé, par la diaspora libanaise établie en Europe, en Amérique et en Australie». M. Obeid a appelé «les responsables à revenir sur leur décision quant à l’interdiction des chaînes privées de diffuser des émissions politiques par satellite». M. Ménassa a proposé «la formation d’un comité formé de représentants des ministères des Emigrés et du Tourisme qui sera chargé d’établir un programme de coopération sur le plan de l’information entre les Libanais résidents et ceux de la diaspora». M. Selmane a déclaré que «les divers gouvernements qui se sont succédé ont délaissé les émigrés». M. Diab a appelé «à la formation d’un comité chargé de l’information au ministère des Emigrés afin de leur faire parvenir la réalité sur la situation au Liban». La deuxième conférence avait pour titre «le rôle du ministère des Emigrés dans l’échange d’informations». Ont participé à la conférence MM. Haytham Joumaa, directeur général du ministère des Emigrés, Fouad Turk, ancien ambassadeur et Mohammed Obeid, directeur général du ministère de l’Information. M. Turk a déclaré que «les ministères des Emigrés, de l’Information et des Affaires étrangères doivent coopérer dans ce domaine». Il a proposé «d’établir une liste des divers médias de la diaspora libanaise et de former un bureau, au ministère des Emigrés, qui regroupera les œuvres (littérature, journalisme...) de la diaspora libanaise». M. Joumaa a souhaité que cette rencontre soit «le début d’une coopération efficace entre le ministère des Emigrés, les médias de la diaspora et les médias locaux». Le directeur général du ministère des Emigrés a énuméré les buts de rencontre: «Evaluer les problèmes des médias de la diaspora. Renforcer les liens entre les médias locaux et ceux de la diaspora; consolider les liens entre les différents médias de l’émigration; promouvoir la coopération entre le ministère des Emigrés, les médias locaux et ceux de la diaspora afin d’établir un partenariat entre les médias privés locaux et émigrés; et informer les médias de l’émigration de la situation libanaise, notamment en ce qui concerne le développement économique et la reconstruction». M. Joumaa a par la suite émis les recommandations de la rencontre qui portent essentiellement sur «la création d’un secrétariat général des journalistes de la diaspora».