Les études seront financées par la BM et l'UE Les monuments de Tripoli vont être répertoriés et classés

Le président de la municipalité de Tripoli, Ahmad Sami Minkara, a souligné que «les vestiges historiques de Tripoli, qui sont d’une grande valeur, doivent être restaurés et devenir une priorité de la municipalité». Dans une déclaration qu’il a faite hier, M. Minkara a indiqué que «des études sur les sites, financées par l’Union européenne et la Banque mondiale, seront bientôt disponibles». «Tripoli est la ville la plus riche en vestiges au Liban, qualitativement et quantitativement, puisqu’on y trouve deux cents sites dans une superficie qui ne dépasse pas les deux kilomètres carrés», a dit M. Minkara. Il a cité à ce propos «les souks, les khans, les mosquées, les écoles et les hammams, sans compter la ville ancienne avec ses maisons, ses boutiques et ses ateliers d’artisanat». «La restauration de ces sites devrait constituer une priorité pour la municipalité», a-t-il ajouté. «Mais nous faisons face à un obstacle énorme qui est le manque d’études qui déterminent la date de construction de ces monuments, leurs particularités, leur architecture, leur état actuel, les travaux de restauration nécessaires et le coût de ces travaux». Et de poursuivre: «La guerre libanaise a empêché les responsables et la direction générale des Antiquités de procéder à cette recherche. Mais il fallait quand même prendre l’initiative de mettre au point un plan permettant de répertorier les sites de la ville et de les classer. Nous avons obtenu, à cette fin, la coopération d’experts d’Europe et de l’Université libanaise. Des études seront bientôt disponibles et elles seront financées par l’Union européenne et la Banque mondiale». «Ces études serviront de base à la restauration de nombreux sites dans la ville, notamment la citadelle de Tripoli, l’horloge du Tell, le souk des bijoutiers, ainsi que d’autres monuments», a précisé M.Minkara.