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Actualités - CHRONOLOGIE

Intense activité diplomatique au palais Bustros axée sur la crise irakienne (photo)

Le ministre des Affaires étrangères M. Farès Boueiz et le secrétaire général du ministère M. Zafer el-Hassan se sont entretenus hier avec de nombreux ambassadeurs notamment de la crise irakienne. Se sont rendus au palais Bustros les ambassadeurs d’Italie, d’Egypte, du Chili, ainsi que les chargés d’affaires d’Iran et d’Australie. Et si presque tous les diplomates ont évité d’évoquer la possible réaction de leurs pays respectifs en cas de frappe militaire contre l’Irak ils ont été par contre unanimes pour affirmer que leurs gouvernements continuent à appuyer une solution négociée qui permette l’exécution des résolutions onusiennes et évite au peuple irakien les affres d’une nouvelle guerre. Pour l’ambassadeur italien, M. Carlo Calia, «l’Italie, à l’instar du Liban, continue à défendre l’idée d’une solution négociée». «L’Italie comme le Liban considère que toutes les voies de recours pour obtenir une solution négociée de la crise irakienne n’ont pas été épuisées. Une solution négociée est toujours envisageable surtout avec l’arrivée du secrétaire général de l’ONU à Bagdad et à condition que l’Irak veuille exécuter les résolutions onusiennes, d’autant plus que, sur le fond, nous sommes convaincus que ce n’est pas la frappe militaire qui va amener une solution à la crise», a-t-il expliqué à l’issue de sa rencontre avec M. Boueiz. Le diplomate italien s’est toutefois abstenu de répondre à la question de savoir quelle sera la réaction de son pays dans le cas d’une frappe militaire contre l’Irak. Le chargé d’affaires iranien, M. Mohammad Irani, qui a évoqué avec M. Boueiz la visite que compte entreprendre au Liban le ministre iranien des A.E., M. Kamal Kharrazi, la dernière semaine de mars, a, lui aussi, confirmé que «ce n’est pas la frappe militaire qui amènera une solution à la crise qui oppose l’Irak à l’UNSCOM». «La République islamique d’Iran est opposée à une attaque américaine contre l’Irak. Nous fournissons de grands efforts pour éviter pareil scénario. Mon pays qui préside actuellement l’Organisation du congrès islamique a mené campagne auprès des pays membres pour les inciter à déployer, eux aussi, des efforts afin d’éviter la confrontation militaire», a-t-il expliqué à la presse. Le diplomate iranien, qui n’a pas voulu commenter la réaction de son pays en cas de frappe contre l’Irak «car c’est une éventualité qu’on préfère ne pas envisager», a estimé que «tout pronostic sur la suite des événements est prématuré». M. Boueiz a reçu également l’ambassadeur d’Egypte au Liban, M. Adel Al-Khodari, «venu s’enquérir de la teneur des messages que le ministre koweitien du Plan M. Ali Al-Zoumaih et le ministre irakien des A.E. M. Mohammad Saïd Sahhaf ont transmis aux responsables libanais». «J’ai voulu m’enquérir des détails de ces messages en vue d’une meilleure coordination entre nos deux pays. J’ai écouté attentivement l’analyse de M. Boueiz sur la situation qui prévaut actuellement dans la région. En clair, nous espérons voir les efforts diplomatiques aboutir afin d’éviter une frappe militaire contre l’Irak qui se doit de se conformer, rapidement, aux décisions des Nations Unies, afin d’éviter des conséquences néfastes à lui-même et à la région», a précisé l’ambassadeur égyptien. Les audiences de Zafer el-Hassan Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères M. Zafer el-Hassan a, pour sa part, reçu l’ambassadeur du Chili au Liban, M. Ignacio Gonzalez-Serrano, qui lui a remis copie de toutes les déclarations faites par les responsables de son pays autour de la crise irakienne et dans lesquelles ils expriment notamment leurs espoirs «de voir les efforts diplomatiques se poursuivre dans le cadre de l’application des résolutions du Conseil de Sécurité». Le secrétaire général du palais Bustros a reçu par la suite le chargé d’affaires près l’ambassade d’Australie au Liban M. Sean Sing qui a été le plus clair de tous en affirmant que «son pays appuiera les Etats-Unis dans le cas où ils entreprendront une frappe militaire contre l’Irak». «Nous avons déjà affirmé que dans le cas où les médiations n’aboutissent pas, l’Australie sera favorable à une frappe militaire américaine contre l’Irak, et nous rejoignons en cela l’Italie, l’Allemagne et bien d’autres pays», a indiqué le diplomate australien. Il a par contre précisé que «le premier choix de son pays reste une solution politique négociée» et a émis l’espoir de voir «les efforts des différents émissaires, notamment le secrétaire général de l’ONU, aboutir à un règlement». «C’est de l’éventualité d’une solution négociée que nous avons discuté avec M. el-Hassan. Nous lui avons exprimé notre satisfaction de voir les représentants des pays membres permanents du Conseil de Sécurité accorder leur autorisation à M. Annan de se rendre à Bagdad pour proposer des solutions concrètes à la direction irakienne. Pareille initiative renforce davantage l’option diplomatique mais l’aboutissement de tous ces efforts reste tributaire de la décision irakienne et nous ne verrons pas les résultats avant les quatre ou cinq prochains jours», a conclu le diplomate australien.
Le ministre des Affaires étrangères M. Farès Boueiz et le secrétaire général du ministère M. Zafer el-Hassan se sont entretenus hier avec de nombreux ambassadeurs notamment de la crise irakienne. Se sont rendus au palais Bustros les ambassadeurs d’Italie, d’Egypte, du Chili, ainsi que les chargés d’affaires d’Iran et d’Australie. Et si presque tous les diplomates ont...