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Actualités - CHRONOLOGIE

La polémique au sujet de Byblos : priorité à la présentation du site

La polémique au sujet du projet d’agrandissement du port antique de Byblos rebondit. Sur une invitation du Rotary de Byblos, le ministre des Transports, Omar Meskaoui, s’est rendu à Jbeil pour y tenir une réunion à l’hôtel Byblos-sur-Mer avec de nombreuses personnalités: le directeur général des Antiquités, Camille Asmar, le directeur général du ministère des Transports, Imad Nawam, le président du Rotary, Michel Abi Saad, ainsi que les membres du club et d’autres personnes concernées par l’affaire. Rappelons que le projet d’agrandissement du port antique de Jbeil avait été envisagé par le ministère dans le but de protéger la citadelle de Byblos, qui risquait d’être endommagée par les vagues. Mais comme le projet comportait un port moderne se situant dans le prolongement de l’actuelle jetée, et comme Byblos se trouve sur la liste du patrimoine mondial, l’UNESCO, qui n’avait pas été avertie par les officiels, est intervenue pour arrêter le projet, considérant que de tels travaux étaient incompatibles avec la nature du site historique. Elle a même menacé de rayer Byblos de la liste du patrimoine mondial si le projet est exécuté. L’ingénieur Paul Eddé a commencé par poser le problème: «Le port de Byblos, et plus particulièrement la citadelle, courent le danger d’être endommagés par les vagues. Mais pour convaincre l’UNESCO de permettre des modifications dans un site qu’elle voudrait préserver intact, il faut présenter une étude technique, scientifique, globale et convaincante, ce qu’aucune partie concernée n’a fait jusqu’à présent. Cette étude aurait pour but de préserver le site tout en conservant son cachet». Au nom du Rotary, M. Eddé a présenté une suggestion consistant à former un comité de représentants du ministère des Transports, de la direction générale des Antiquités, des ministères du Tourisme et de l’Environnement, de la municipalité de Jbeil, et du secteur privé, avec un représentant du Rotary qui jouerait le rôle de coordinateur. Ce comité devra présenter un dossier historique, scientifique et global du port et faire des suggestions qui vont dans le sens de l’intérêt public et qui respectent les normes exigées par l’UNESCO, mettant ainsi un terme à la polémique. A son tour, M. Meskaoui a déclaré que «l’agrandissement du port est encore à l’état de projet, qui devrait être soumis à des études». «Quand nous avons proposé un plan de travaux au port de Byblos, nous ne faisions que le soumettre au public afin de tenir compte des opinions qui allaient nous être données à son sujet», a-t-il précisé. Et d’ajouter: «Mais nous avons été surpris par la réaction de l’UNESCO qui a considéré que nous étions en train de nuire au site historique de Byblos, alors que notre intention était en fait de protéger ce site. Notre intérêt envers Byblos vient du fait qu’il fait partie de notre patrimoine national et aucune considération politique n’est en jeu. D’ailleurs, un émissaire de l’UNESCO a visité le Liban et nous lui avons fourni toute la documentation nécessaire sur le projet. L’UNESCO a fait ses propres études sur le sujet et a contacté le «Amid» Raymond Eddé, qui est un des défenseurs du projet». M. Meskaoui a abordé le cas des pêcheurs, soulignant que le projet tenait compte de leurs intérêts. «En tout cas, en ce qui concerne les antiquités, nous nous soumettons aux directives du ministère de la Culture et nous sommes prêts à réaliser tout ce qui sera décidé en la matière», a-t-il conclu. M. Asmar, directeur général des Antiquités, a pris, lui aussi, la parole pour exprimer ses craintes que «l’affaire du port de Jbeil ne sorte de son cadre scientifique et ne soit traitée d’un point de vue personnel ou politique». «La préservation de ce site, classé patrimoine mondial, est de notre responsabilité», a-t-il ajouté, soulignant que «les sites historiques sont une source de profit bien plus importante pour les régions où ils se trouvent que les nouvelles constructions». «L’exécution de ce projet d’agrandissement tel qu’il a été présenté ne sera en aucun cas profitable», a-t-il poursuivi. Il a cependant précisé que «la direction générale des Antiquités serait favorable à un projet qui se baserait sur des études purement scientifiques, qui prendrait en considération les besoins de la ville en infrastructure, et serait approuvé unanimement». La discussion au cours de cette réunion a été centrée sur la priorité de préserver les antiquités, tout développement devant tenir compte fondamentalement de ce critère.
La polémique au sujet du projet d’agrandissement du port antique de Byblos rebondit. Sur une invitation du Rotary de Byblos, le ministre des Transports, Omar Meskaoui, s’est rendu à Jbeil pour y tenir une réunion à l’hôtel Byblos-sur-Mer avec de nombreuses personnalités: le directeur général des Antiquités, Camille Asmar, le directeur général du ministère des...