Ali El-Khalil : le Liban n'est pas prêt pour le partenariat avec l'Europe

Le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères, Ali el-Khalil, député de Tyr, a estimé hier que le Liban n’était «pas prêt actuellement» à conclure un accord de partenariat avec l’Union européenne. Commentant dans une déclaration à la presse les résultats de la visite du président de la Commission européenne Jacquer Santer à Beyrouth, la semaine dernière, axée notamment sur ce partenariat, M. Khalil a souligné que «plusieurs raisons» empêchaient pour le moment la signature d’un tel accord, et d’abord le problème des droits de douane, qui constituent la première ressource de l’Etat. «Le Liban ne peut pas actuellement s’engager à supprimer même progressivement ce qui totalise près de la moitié du revenu national», a-t-il dit. Mais le député a avancé une autre raison, qui est d’ordre plus politique et culturelle qu’économique. Selon lui, «il faut prendre en considération la priorité à accorder à l’intégration dans la région arabe, premier pas nécessaire à l’édification du marché commun arabe». M. Khalil a souligné «l’importance de ce marché commun arabe économiquement et politiquement face au complot du marché proche-oriental, auquel œuvre Israël».