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Actualités - INTERVIEWS

Les projets de Washington inquiètent Harb et Salam

Les députés Boutros Harb et Tammam Salam ont mis en garde samedi contre les répercussions de la crise irakienne sur la région. Selon M. Harb, en cas d’offensive américaine, l’Irak éclaterait en trois mini-Etats et la configuration de toute la région s’en ressentirait. Pour M. Salam, Israël est à l’origine des événements qui se déroulent au Moyen-Orient et les Arabes doivent faire preuve d’une plus grande solidarité entre eux face au conflit qui se prépare. Dans une interview radiodiffusée, le député Harb a souligné la nécessité de resserrer les rangs internes «pour éviter de retomber dans le piège de la partition et de la dislocation». Sur le plan local, le député de Batroun a estimé que l’unité existe au niveau du pouvoir et des détenteurs de capitaux, mais non au niveau des forces politiques ou du peuple. Concernant le recours en invalidation de certains articles de la loi sur le budget, que le «Groupe national parlementaire» compte soumettre au Conseil constitutionnel, M. Harb a déclaré: «Nous avons certaines difficultés à ce sujet car le gouvernement s’est rétracté par rapport aux trois ou quatre principaux articles qui constituent une violation de la Constitution». En tout état de cause, il y a deux tendances qui se dessinent, selon lui: l’une proposant un recours en invalidation de l’ensemble du budget, et l’autre d’un certain nombre d’articles seulement. «Nous en discuterons lundi (aujourd’hui) au sein du GNP», a-t-il précisé. Interrogé sur l’application de l’accord de Taëf, M. Harb a répondu: «Si nous savions que le pouvoir serait pratiqué de la manière dont il l’est, nous n’aurions jamais approuvé cet accord. Il y a aujourd’hui une mentalité qui détruit le pays, et nous devons la changer». Salam ni loyaliste ni opposant Lors de la même émission radiodiffusée, le député Tammam Salam s’est d’abord défini comme étant un parlementaire du centre, «ni loyaliste ni opposant». Selon lui, «le gouvernement a réalisé de grandes choses au niveau de l’infrastructure, mais il a ignoré l’aspect humain et institutionnel» dans sa politique. «Nous avons tourné une page après Taëf et nous devons entamer le processus d’entente nationale car celle-ci ne s’est pas encore réalisée. En effet, toutes les parties n’ont pas été mises à contribution dans l’opération de reconstruction, et plus ce déséquilibre dure, plus les dégâts seront importants», a ajouté le député de Beyrouth. Il a en outre reproché au gouvernement de pratiquer la politique de «la fuite en avant qui nous mène vers l’inconnu». Enfin, M. Salam s’est félicité de la signature de l’accord de libre-échange libano-syrien qui doit entrer en vigueur à partir de 2001. Il a toutefois souligné la nécessité d’y introduire des garde-fous.
Les députés Boutros Harb et Tammam Salam ont mis en garde samedi contre les répercussions de la crise irakienne sur la région. Selon M. Harb, en cas d’offensive américaine, l’Irak éclaterait en trois mini-Etats et la configuration de toute la région s’en ressentirait. Pour M. Salam, Israël est à l’origine des événements qui se déroulent au Moyen-Orient et les Arabes...