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Actualités - CHRONOLOGIE

L'attaque contre le PDG du casino du Liban a provoqué une vive indignation Habib Lteif hospitalisé après avoir été agressé par quatre inconnus (photo)

L’agression dont a été victime dans la nuit de jeudi à vendredi le président du Conseil d’administration du Casino du Liban, M. Habib Lteif, a provoqué une vive indignation dans le pays. M. Lteif, qui a été frappé, ainsi que son épouse et son chauffeur, par quatre inconnus près de son état n’est pas jugé grave. Le procureur près la Cour d’appel, M. Abdallah Bitar, a chargé le commissariat d’Achrafieh de procéder à l’enquête préliminaire pour tenter de démasquer les auteurs de cette agression. Si les enquêteurs n’ont pas encore déterminé les mobiles de l’attaque, le syndicat des employés du Casino a laissé entendre qu’«elle pourrait être liée à un conflit relatif à la gestion de M. Lteif». Interrogé hier en soirée par «L’Orient-Le Jour», Mme Lteif a indiqué que son époux souffre de contusions et de blessures diverses suite aux coups de poing qu’il a reçus notamment au visage et au cou. Il est maintenu sous surveillance jusqu’à aujourd’hui midi. Racontant les circonstances de l’incident, Mme Lteif, très calme malgré la grande émotion de la veille, a précisé qu’elle rentrait avec son mari et le chauffeur du Casino du Liban où elle a assisté à la pièce de Mansour Rahbani (Les derniers jours de Socrate) en présence des invités de son époux, à leur tête les présidents Elias Hraoui et Nabih Berry. «La soirée s’est très bien passée, a-t-elle dit. Nous avons été très heureux d’assister à la cérémonie de l’inauguration du Théâtre du Casino qui s’est déroulée sous le haut patronage et en présence du chef de l’Etat. Vers une heure du matin, on était arrivé devant notre maison à Achrafieh. A peine avions-nous mis pied à terre, et le chauffeur s’étant éloigné pour garer la voiture, que quatre inconnus sont arrivés droit sur mon mari et se sont mis à le rouer de coups», a indiqué Mme Lteif. Elle a poursuivi: «Alerté, le chauffeur a accouru pour essayer de défendre mon mari. Deux des agresseurs se sont chargés de le maîtriser et lorsque moi-même j’ai tenté de m’interposer, ils n’ont pas hésité à me frapper». Mme Lteif, qui n’a pas voulu avancer la moindre accusation à l’encontre de n’importe quelle partie qui pourrait avoir commandité cette agression, a quand même indiqué que «les agresseurs, contrairement à ce qu’on aurait pu supposer, se sont présentés à visage découvert» et ni son mari ni elle-même ni leur chauffeur ne les ont reconnus. Mais ils sont capables, tous les trois, de les identifier comme ils l’ont affirmé aux FSI, venus recueillir leurs dépositions. Mme Lteif nous a précisé que les membres des FSI chargés de l’enquête préliminaire ne lui ont pas demandé de les aider à dresser un portait robot des agresseurs mais qu’elle serait capable de le faire pour les besoins de l’enquête. Interrogée sur l’absence de garde du corps avec eux ce soir-là, Mme Lteif a précisé que son mari «n’a jamais voulu recourir à des gardes personnels pour sa protection rapprochée car il ne s’est jamais senti menacé et parce qu’il n’a jamais soupçonné que sa façon de gérer ses activités pouvait provoquer la moindre réaction brutale à son encontre». Transportés à l’hôpital Rizk, proche de leur domicile, M. Lteif, évanoui, son épouse ainsi que leur chauffeur ont été pris en charge par l’équipe d’urgence présente à ce moment. Tous les examens effectués n’ont décelé aucun traumatisme inquiétant, mais les médecins ont préféré recommander à M. Lteif une journée de repos supplémentaire. Une fois alertés, les membres du conseil d’administration du Casino du Liban ont tenu une réunion extraordinaire à l’issue de laquelle ils ont publié un communiqué «condamnant vigoureusement cette lâche agression» dont la responsabilité incombe, d’après eux, «à tous les envieux, à tous les jaloux, et à tous ceux qui se sentent lésés par la réussite de ce phare du tourisme libanais». Etaient présents à cette réunion extraordinaire le PDG de la société «Intra», Mahfouz Skayné, le député Raji Abou-Haïdar, ainsi que MM. Elie Assaf, Omar Zein, Toufic Gharghour, Zouhair Farchoukh, Michel Bouchra et Magid Joumblatt. Dans la soirée, le syndicat des employés du Casino a décrété la suspension du travail pour une heure en signe de protestation. Dans une déclaration à la presse, le président du syndicat, Georges Ephrem, a suggéré que «cette agression peut être liée à un conflit relatif à la gestion sociale de M. Lteif». D’après M. Ephrem, «M. Lteif serait soumis à certaines pressions pour le porter à licencier 200 personnes que les organismes de contrôle considèrent comme en surnombre et dont le Casino peut se passer sans que le travail ne soit perturbé». Déjà l’agence d’information «Al-Markazia» a évoqué cette éventualité dans son édition d’hier. Elle a même ajouté que «M. Lteif a envisagé sérieusement de démissionner de ses fonctions pour mettre fin au bras de fer qui l’oppose à ceux qui souhaitent le voir licencier ce personnel en surnombre au Casino».
L’agression dont a été victime dans la nuit de jeudi à vendredi le président du Conseil d’administration du Casino du Liban, M. Habib Lteif, a provoqué une vive indignation dans le pays. M. Lteif, qui a été frappé, ainsi que son épouse et son chauffeur, par quatre inconnus près de son état n’est pas jugé grave. Le procureur près la Cour d’appel, M. Abdallah Bitar,...