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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Santer a inauguré la conférence sur la production d'électricité dans le bassin méditerranéen Les besoins énergétiques en Méditerranée pour les 25 prochaines années estimés à 217 milliards de dollars (photo)

Le président de la Commission européenne, M. Jacques Santer, a inauguré hier matin à l’hôtel Summerland une conférence internationale ayant pour thème «Production d’électricité dans la région méditerranéenne: perspectives et choix technologiques». De hauts responsables et des représentants de 27 compagnies de l’Union européenne, de pays méditerranéens et des Etats-Unis participent à cette conférence qui se poursuivra jusqu’à demain, dimanche, et qui est sponsorisée par les compagnies européennes ELF Aquitaine Gaz, Ansaldo, GEC-Alsthom, ABB, Babcock, Farmatome, Groupe Charbonnages de France et EDF. Dans son allocution qu’il a prononcée à l’ouverture des travaux, le président Santer a notamment souligné que le coût des besoins énergétiques de la région méditerranéenne pour les 25 prochaines années est estimé à 200 milliards d’écus (217,5 milliards de dollars). L’ouverture de la conférence a eu lieu en présence, notamment, du ministre des Ressources hydrauliques et électriques Elie Hobeika, de l’ambassadeur d’Italie Carlo Calia, du conseiller commercial près l’ambassade de France, M. Claude Matin-Vaskou, et de plusieurs députés et membres du corps diplomatique. Prenant la parole devant les conférenciers, le président Santer a souligné que la tenue de la conférence à Beyrouth est d’autant plus importante qu’elle permettra de «trouver les solutions adéquates afin que le Liban puisse passer du fuel-oil au gaz naturel pour la production de l’électricité». «L’intérêt d’un tel projet, a déclaré M. Santer, est qu’il permettra d’assurer l’électricité à toute la population libanaise, et plus particulièrement aux régions déshéritées. Les participant à cette conférence sont conscients de l’importance de ce projet car ils connaissent les besoins du Liban». Le président Santer a, d’autre part, souligné que «les besoins énergétiques estimés pour les 25 prochaines années dans la région méditerranéenne sont de l’ordre de 200 milliards d’écus». Le président de la Commission européenne a rappelé dans ce contexte que la première conférence ministérielle euro-méditerranéenne sur l’énergie qui s’est tenue à Trieste en 1996 a décidé de créer le Forum euro-méditerranéen de l’énergie «Ce Forum, directement pris en charge par la direction générale de l’énergie de la Commission européenne, contribue de manière permanente à l’organisation et au suivi de la coopération euro-méditerranéenne dans le domaine de l’énergie». Et de poursuivre: «Les échanges de produits énergétiques sont appelés à se développer rapidement ici. Cela est confirmé, à l’évidence, par l’existence, dans cette région du monde, de producteurs importants, de pays de transit pour le gaz et le pétrole du Golfe et de l’Asie centrale — de pays dont le développement socio-économique et industriel suppose une forte augmentation de leur consommation énergétique. On retrouve là une composante fondamentale du partenariat, à savoir la coopération régionale». «La croissance démographique, le développement industriel, et parfois la nécessité d’électrifier les campagnes, suscitent des besoins importants, a poursuivi M. Santer. Pour les pays du sud et de l’est de la Méditerranée, plus de la moitié des investissements prévus au cours des prochaines années dans le secteur de l’énergie sera probablement consacrée à l’électricité, et une grande partie d’entre eux à la production d’électricité. A terme, les besoins en eau de la région conduiront vraisemblablement à développer le dessalement de l’eau de mer, processus qui requiert de l’énergie en grande quantité». Et de conclure: «L’impressionnant développement de la génération électrique à partir du gaz représente également dans votre région un véritable défi. Le Liban, comme ses plus proches voisins, est géographiquement proche de pays producteurs. Mais, paradoxalement, il lui est difficile d’accéder à ces ressources, compte tenu de la difficulté à établir les infrastructures de transit nécessaires dans le contexte politique régional actuel». «Voilà qui confirme pleinement le grand intérêt de cette conférence. Les débats qui s’engageront ici devront éclairer les décideurs du secteur énergétique dans la région. Je voudrais, en conclusion, redire ici que l’établissement d’une paix durable reste le seul élément capable d’assurer, dans le long terme, le développement social et économique des peuples de la région». Hobeika: Une conversion totale De son côté, le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Hobeika, a souligné que «le Liban accorde une grande importance à cette conférence en raison de sa portée stratégique qui focalise l’attention des Etats méditerranéens». Après avoir souligné que la demande en énergie ne fait que croître, M. Hobeika a estimé que «le Liban, à mi-chemin entre l’Est et l’Ouest, est appelé à jouer un rôle important dans les échanges et les transferts des produits et des technologies énergétiques». «Le Liban procède à une conversion totale de ses centrales électriques côtières du fuel-oil au gaz naturel qui est économique, qui prolonge la vie des unités de production et qui sauvegarde l’environnement», a-t-il ajouté. En conclusion, M. Hobeika a évoqué les efforts déployés par le gouvernement libanais afin de remettre sur pied le secteur de l’électricité au Liban.
Le président de la Commission européenne, M. Jacques Santer, a inauguré hier matin à l’hôtel Summerland une conférence internationale ayant pour thème «Production d’électricité dans la région méditerranéenne: perspectives et choix technologiques». De hauts responsables et des représentants de 27 compagnies de l’Union européenne, de pays méditerranéens et des...