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Actualités - DISCOURS

Chamseddine : une offensive contre l'Irak menacerait toute la région

Les menaces américaines de frappe contre l’Irak continuent de susciter des réactions dans les milieux libanais. Dans son prêche du vendredi, le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, a commenté cette affaire. «L’offensive américaine contre l’Irak ne menace pas seulement ce pays, mais elle est également dirigée contre toute la région, notamment l’Iran et le monde arabe, plus particulièrement le Liban et la Syrie auxquels on veut imposer les conditions israéliennes», a-t-il déclaré. Il a également considéré que «le pacte israélo-turc constitue un danger pour la région». «Nous n’avons pas oublié l’offensive irakienne contre le Koweit et ses conséquences désastreuses sur le peuple irakien, ni la guerre entre l’Irak et l’Iran, et nous comprenons parfaitement les sentiments qu’ont suscités ces expériences douloureuses», a souligné cheikh Chamseddine. Mais il a considéré que «nous ne pouvons pas non plus négliger les souffrances du peuple irakien, menacé aujourd’hui d’être la victime d’une offensive de grande envergure sous prétexte de lui faire respecter les décisions de l’ONU». Cheikh Chamseddine a appelé tous les Libanais à «renforcer leur union face à leurs ennemis et aux dangers qui les guettent, et à se solidariser davantage avec la Syrie». Pour sa part, cheikh Mohammed Hussein Fadlallah a lui aussi estimé que «par une frappe contre l’Irak, les Etats-Unis visent en fait à contrôler le pétrole arabe et à resserrer l’étau sur l’Iran, le Liban et la Syrie». «Les Etats-Unis ne prennent jamais d’initiative contre un pays quand leurs intérêts ne sont pas en jeu», a-t-il ajouté. «Ils veulent d’une part contrôler le pétrole de la région, et d’autre part protéger les intérêts d’Israël bien que celui-ci ait provoqué impunément le gel du processus de paix». D’autre part, des représentants de partis pro-syriens ont participé hier à une réunion à laquelle les a conviés le Parti social national syrien (PSNS), et qui s’est tenue au siège du parti à Ras Beyrouth. Le but de la réunion était de mesurer l’ampleur de la menace américaine sur l’Irak, due en grande partie à «l’hégémonie des Etats-Unis sur le monde et à leur entêtement». Un communiqué a été publié à l’issue de la réunion, imputant «la détermination américaine à entreprendre une attaque contre l’Irak à la nécessité de protéger les intérêts d’Israël dans la région et sa force militaire». Et d’ajouter: «L’attaque américaine vise tout aussi bien le Liban et la Syrie afin de les affaiblir et les obliger à accepter les conditions israéliennes». Enfin, le communiqué invite tous les partis et les instances politiques du pays à participer à une autre réunion (dont l’objet sera le même), qui se tiendra le mardi 17 février 1998 à 13h, à l’immeuble de la direction du Mouvement Amal, Bourj Brajneh.
Les menaces américaines de frappe contre l’Irak continuent de susciter des réactions dans les milieux libanais. Dans son prêche du vendredi, le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, a commenté cette affaire. «L’offensive américaine contre l’Irak ne menace pas seulement ce pays, mais elle est également dirigée contre toute la région,...