L'association de pathologie déplore les carences de la médecine légale

L’association libanaise de pathologie a déploré hier la carence au niveau des médecins légistes au Liban, qui sont au nombre de cinq seulement inscrits à l’Ordre des médecins dans cette spécialité. Evoquant dans ce cadre le décès de Nathalie Debbas, l’association a rappelé que les raisons de la mort de la fillette demeurent inconnues, donnant lieu à de multiples interprétations, commentaires et analyses. Le communiqué de l’association précise que «sur 40 médecins légistes, seuls cinq sont inscrits à l’Ordre des médecins dans cette spécialité». Or les besoins du pays dans ce domaine sont bien plus importants. «Le Liban a notamment besoin de 12 médecins légistes à plein temps, d’un centre médical de 6.000 m2, et de moyens de transport pour les corps et les prélèvements», indique le communiqué, qui évalue à 7 millions de dollars le financement de la première étape du projet. L’association rappelle enfin au public les instructions à suivre en cas de décès, en l’occurrence: «Ne pas bouger le corps de sa place initiale et appeler les Forces de sécurité». «Après cela, ajoute le communiqué, l’équipe de médecins légistes examine le corps, procède à son autopsie et aux examens de laboratoire requis (...). C’est alors que l’on peut déterminer les causes de la mort. Or si les deux premières étapes ne sont pas appliquées suivant les règles, aucun examen du corps ne sert après, même si on l’exhume. De là en effet viennent les contradictions concernant les causes du décès», conclut l’association de pathologie.