Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Monicagate : le procureur Starr derrière les fuites, soutient la Maison-Blanche

Les avocats du président Clinton s’apprêtent à se pourvoir en justice pour tenter d’arrêter le flot de «fuites» dans l’affaire Lewinsky, orchestrées selon eux par le bureau du procureur indépendant Kenneth Starr. «Ce n’est plus tant une question politique, c’est devenu une question légale», a affirmé le porte-parole de la Maison-Blanche Joe Lockart, alors que l’avocat de Bill Clinton David Kendall s’apprêtait à remettre son argumentaire à la justice. Celui-ci sera scellé, le contenu en restant secret, mais selon Joe Lockart, il devrait réclamer une enquête et peut-être des sanctions contre le procureur indépendant Kenneth Starr. Celui-ci enquête sur les allégations selon lesquelles Bill Clinton aurait eu une liaison de 15 mois avec une ancienne stagiaire de la Maison-Blanche, Monica Lewinsky, et lui aurait demandé de mentir à la justice à ce sujet. Selon la loi, les témoignages des personnes citées à comparaître devant la Chambre de mise en accusation et les dépositions écrites doivent rester secrètes. Ces personnes et les procureurs sont tenus à une totale obligation de réserve. Mais les médias ont obtenu des détails sur ces témoignages et les collaborateurs du président affirment qu’ils leur ont été transmis par les services du procureur Starr. Lewinsky citée à comparaître L’avocat de Monica Lewinsky, William Ginsburg, a également accusé M. Starr d’être à l’origine des fuites, dans le but selon lui de mettre la pression sur sa cliente. MM. Starr et Ginsburg négocient depuis plus de deux semaines une immunité pour Monica Lewinsky. Selon M. Ginsburg, le procureur lui aurait accordé l’immunité le 2 février dans une lettre, avant de changer d’avis. Selon CNN, Lewinsky a été citée à comparaître jeudi devant la chambre de mise en accusation à Washington, mais pourrait refuser de répondre, invoquant le 5e amendement de la Constitution protégeant contre l’auto-incrimination. Monica Lewinsky a démenti toute relation sexuelle avec le président dans une déposition sous serment, mais dans des conversations enregistrées à son insu par une amie, Linda Tripp, elle a selon la presse longuement raconté sa prétendue liaison avec le président. Lundi, les fuites ont continué dans la presse. Newsweek a ainsi affirmé qu’une collaboratrice de la Maison-Blanche, Ashley Raines, avait dans le détail rapporté aux enquêteurs ce que lui avait dit Monica sur ses relations avec le président. Elle aurait dit avoir entendu des enregistrements de messages téléphoniques laissés par M. Clinton sur le répondeur de la jeune femme. L’hebdomadaire a affirmé que la Maison-Blanche «était inquiète à propos d’Ashley Raines», originaire de l’Arkansas, l’Etat dont M. Clinton était gouverneur. Lundi, le Wall Street Journal a fait machine arrière, après avoir rapporté qu’un employé de la Maison-Blanche, Bayani Nelvis, avait témoigné avoir vu M. Clinton et Monica Lewinsky seuls. Le quotidien financier a affirmé que, selon des sources ayant eu connaissance de son témoignage devant le grand jury, il avait dit n’avoir jamais vu M. Clinton et Monica Lewinsky en tête à tête. «Nous regrettons profondément notre information erronée sur le témoignage de M. Nelvis», a écrit le «Wall Street Journal». (AFP, Reuters)
Les avocats du président Clinton s’apprêtent à se pourvoir en justice pour tenter d’arrêter le flot de «fuites» dans l’affaire Lewinsky, orchestrées selon eux par le bureau du procureur indépendant Kenneth Starr. «Ce n’est plus tant une question politique, c’est devenu une question légale», a affirmé le porte-parole de la Maison-Blanche Joe Lockart, alors que...