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Actualités - CHRONOLOGIE

Médiation iranienne dans l'affaire Toufayli

Les autorités iraniennes ont entrepris des efforts de conciliation afin d’effacer les séquelles de l’opération menée il y a une dizaine de jours par l’armée libanaise contre cheikh Sobhi Toufayli et ses partisans, dans la région de Baalbeck. Cette médiation est menée par l’ancien ambassadeur de la République islamique iranienne à Beyrouth, M. Homayoun Alizadeh, qui occupe actuellement le poste de directeur du département Moyen-Orient-Afrique du Nord au ministère iranien des Affaires étrangères. M. Alizadeh était arrivé jeudi dernier à Beyrouth avec la délégation qui accompagnait le président du Parlement iranien, cheikh Ali Akbar Nategh-Nouri, qui a effectué une visite de trois jours au Liban. M. Nategh-Nouri a quitté Beyrouth dimanche dernier, mais M. Alizadeh a prolongé son séjour afin de tenter d’apaiser la tension née des derniers affrontements entre l’armée et les partisans de cheikh Toufayli. Le coup de force contre le chef de la «révolte des affamés», entré en dissidence contre le directoire actuel du «Hezbollah», avait provoqué une certaine tension interchiite entre les partisans de cheikh Toufayli et le «Hezbollah». L’opération menée par l’armée libanaise était intervenue quelques jours après que le parti intégriste eut exclu cheikh Toufayli de ses rangs, ce qui avait exacerbé encore davantage la tension entre les deux fractions chiites rivales. C’est précisément dans le but de résorber ces séquelles que M. Alizadeh est resté à Beyrouth pour entamer des efforts de conciliation. La mission du responsable iranien vise également, selon certaines sources, à apaiser la tension entre le gouvernement (libanais) et les partisans de Toufayli. Notons à ce propos qu’en marge de sa visite à Beyrouth, le président du Parlement iranien avait souligné sans détour que le cas de cheikh Toufayli était une affaire libanaise interne, et que Téhéran n’envisageait nullement d’accueillir le dignitaire chiite rebelle en Iran. Cheikh Toufayli, rappelle-t-on, a trouvé refuge dans le «jurd» de Brital, à Baalbeck. Des poursuites ont été engagées contre lui par le tribunal militaire à la suite des derniers affrontements de Baalbeck. Signalons sur un tout autre plan — toujours dans le cadre de l’affaire Toufayli — que le gouvernement s’emploie lui aussi à apaiser la tension à Baalbeck. Lors du dernier Conseil des ministres, le programme d’aide de 150 milliards de livres libanaises pour la région de la Békaa a ainsi été relancé. Des divergences opposent toutefois les pôles du pouvoir, notamment le chef du Législatif Nabih Berry et le premier ministre Rafic Hariri, au sujet des modalités d’utilisation de ce budget et de la répartition des fonds alloués suivant les divers secteurs de l’activité socio-économique dans la Békaa. Le vice-premier ministre Michel Murr a déployé au cours des derniers jours des efforts afin de rapprocher les points de vue de MM. Berry et Hariri à ce propos.
Les autorités iraniennes ont entrepris des efforts de conciliation afin d’effacer les séquelles de l’opération menée il y a une dizaine de jours par l’armée libanaise contre cheikh Sobhi Toufayli et ses partisans, dans la région de Baalbeck. Cette médiation est menée par l’ancien ambassadeur de la République islamique iranienne à Beyrouth, M. Homayoun Alizadeh, qui...