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Actualités - CHRONOLOGIE

Washington donne encore quelques semaines à Saddam Hussein

Les Etats-Unis estiment avoir un «large soutien» international pour user de la force contre l’Irak si nécessaire et donnent quelques semaines au président irakien Saddam Hussein pour céder, ont affirmé dimanche plusieurs responsables américains. Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright a ainsi déclaré que Saddam Hussein avait quelques «semaines» pour céder, avant l’éventualité d’une décision américaine de frapper militairement l’Irak Interrogée sur la chaîne de télévision CBS sur la limite que se donnait Washington pour que «Saddam Hussein se plie» aux exigences du Conseil de Sécurité de l’ONU et autorise «le plein accès aux sites d’armement», Mme Albright a répondu: «Ce n’est pas une question de jours, ni de mois, c’est de l’ordre de semaines». «Nous voulons être sûrs d’avoir exploré toutes les solutions diplomatiques (...) et qu’il se soumette pleinement à ses obligations vis-à-vis du Conseil de Sécurité de l’ONU». Une proposition dimanche de l’ambassadeur irakien à l’ONU, Nizar Hamdoun, d’étendre à deux mois le délai offert aux inspecteurs de l’ONU pour examiner les sites dits «présidentiels» irakiens a été aussitôt rejetée par l’ambassadeur américain à l’ONU, Bill Richardson. «L’Irak n’est pas en mesure de fixer des conditions et des ultimatums aux Nations Unies», a déclaré le diplomate américain. A propos de l’opposition de l’Arabie Séoudite à une frappe massive américaine, Mme Albright s’est dite «confiante sur le fait que le gouvernement séoudien soutiendrait l’usage de la force si nécessaire». Le conseiller du président Clinton pour la sécurité nationale, Sandy Berger, a affirmé lui aussi être assuré que les Etats-Unis «recevraient la coopération dont ils ont besoin» de la part de l’Arabie Séoudite. Au sein de l’OTAN, Washington dispose aussi d’un «large soutien», selon Mme Albright, qui a compté les Allemands, les Canadiens, le Royaume-Uni. «Quand j’étais avec les Français, ceux-ci ont dit que toutes les options étaient ouvertes», a-t-elle précisé. De son côté, M. Richardson a redit que les Etats-Unis n’avaient pas besoin d’une résolution du Conseil de Sécurité pour entamer une action militaire contre l’Irak. «Les résolutions actuelles du Conseil de Sécurité de l’ONU laissent suffisamment de marge légale de manœuvre pour procéder» à une frappe militaire, a-t-il déclaré sur la chaîne Fox, ajoutant toutefois que les Etats-Unis voulaient «encore résoudre cela diplomatiquement». Une attaque «substantielle» Il a estimé qu’il existait «un fort soutien du Congrès, de la communauté internationale», pour agir et «empêcher Saddam Hussein de reconstituer des réserves d’armes de destruction massive». «Je crois que Saddam sera de plus en plus isolé», a poursuivi l’ambassadeur à l’ONU. A propos de l’opposition de la Russie, de la Chine et de la France à une attaque militaire, M. Richardson a estimé que des «progrès avaient été faits». «Nous pensons qu’à la fin nous pourrons réduire nos divergences». «Au bout du compte, je pense que nous nous rejoindrons avec les Russes. Dans les faits, dans les résolutions de l’ONU, nous sommes d’accord avec eux pour dire que ce que fait Saddam Hussein est inacceptable». «Nous ne sommes pas si éloignés (...). C’est sur les moyens d’atteindre notre but que nous avons eu quelques divergences techniques», a-t-il ajouté. En cas d’éventualité d’une frappe, Mme Albright a indiqué que ce serait «une attaque substantielle». M. Berger a précisé qu’il n’y avait pas de projets «d’utilisation de troupes terrestres». «Nous ne pouvons pas éliminer la menace» des armes de destruction massive, «nous pouvons la diminuer substantiellement», a poursuivi le conseiller du président Clinton.
Les Etats-Unis estiment avoir un «large soutien» international pour user de la force contre l’Irak si nécessaire et donnent quelques semaines au président irakien Saddam Hussein pour céder, ont affirmé dimanche plusieurs responsables américains. Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright a ainsi déclaré que Saddam Hussein avait quelques «semaines» pour céder,...