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Actualités - CHRONOLOGIE

Tirs sur des objectifs civils au Liban-sud Le comité de surveillance retient la responsabilité d'Israël

Le comité international de surveillance des accords d’avril 1996 au Liban-Sud a achevé hier l’examen de cinq plaintes, quatre libanaises et une cinquième israélienne, reconnaissant la responsabilité d’Israël dans le bombardement de Machghara, où quatre civils ont été blessés en début de semaine. Au moment où le comité délibérait, des incidents sur le terrain se produisaient en plusieurs points de la région. Un bûcheron libanais a ainsi été tué par l’explosion d’une mine, un autre civil libanais a été blessé par un bombardement israélien et deux miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) ont trouvé la mort dans un attentat revendiqué par le Hezbollah. A Naqoura, le comité de surveillance a affirmé que des tirs israéliens ont visé récemment des objectifs civils et appelé l’Etat hébreu à «éviter la répétition de tels regrettables incidents». Dans un communiqué publié après une réunion de deux jours au siège de l’ONU le comité n’a toutefois pas indiqué s’il y avait violation des accords d’avril 1996 de la part de l’Etat hébreu. Le comité a fait état de tirs de mortier, le 27 janvier et le 1er février, menés par l’armée israélienne et l’ALS qui ont blessé quatre civils, tué des chèvres et endommagé des habitations et un réseau électrique à Machghara, dans la Békaa-Ouest. Le texte souligne que les belligérants sont «responsables des conséquences de leurs tirs» et les «incite à éviter la répétition de tels regrettables incidents». Le comité a en outre confirmé qu’une station d’adduction d’eau potable a été détruite lors du tir de six missiles air-sol par des chasseurs-bombardiers israéliens mercredi sur la vallée de Zellaya, également dans la Békaa-Ouest. Il a «appelé l’armée israélienne à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter de mettre en danger l’infrastructure civile». Le comité a également pris acte de la mort d’un civil libanais lors de l’explosion d’une charge le 27 janvier dans la région de Jezzine, sans toutefois déterminer la partie responsable de cet incident. «Le comité considère qu’il s’agit d’une violation des arrangements de 1996 et condamne fermement ses auteurs», souligne le texte. Israël et le Hezbollah s’étaient rejeté mutuellement la responsabilité de cet attentat. Le comité a appelé les belligérants à respecter «rigoureusement» ces arrangements, aux termes desquels ils s’étaient engagés en 1996 à épargner les civils des deux côtés de la frontière libano-israélienne et à ne pas lancer d’opérations depuis des zones habitées. Il a «déploré les victimes civiles, morts et blessés» et appelé les belligérants à «accorder la priorité à une protection efficace des civils et de leurs propriétés». Le comité (France, Etats-Unis, Liban, Syrie et Israël) s’est réuni à trois reprises depuis le début de l’année. Trois tués dont un civil Sur le plan des opérations militaires, entre-temps, des sources de l’ALS ont indiqué que deux miliciens de l’Armée du Liban-Sud ont été tués et deux autres blessés vendredi par une attaque du Hezbollah. Ces sources ont indiqué que la position attaquée était celle de Bater-Jezzine. Un porte-parole du Hezbollah à Beyrouth a revendiqué l’attaque et précisé que les combattants intégristes avaient fait exploser un engin piégé au passage d’un véhicule de l’ALS avant d’attaquer la position de Bater-Jezzine à l’arme automatique et à la roquette antichar. Deux personnes ont été tuées et sept autres blessées dans les rangs de l’ALS depuis le début de l’année. En outre, un bûcheron a été tué par l’explosion d’une mine à proximité immédiate de la zone occupée par Israël au Liban-Sud, a indiqué la police libanaise. La victime, Mohammad Ibrahim, 46 ans, a été tué dans la région de Majdel Zoun, en contrebas des limites du secteur occidental de la zone occupée. Sa dépouille a été transportée à Tyr. Israël et le Liban se rejettent la responsabilité des explosions d’engins piégés dans des régions situées aux abords de la zone occupée. Auparavant, un civil libanais Nazem Koudoud 40 ans, avait été blessé par des tirs israéliens contre le village de Yater, situé hors de la zone.
Le comité international de surveillance des accords d’avril 1996 au Liban-Sud a achevé hier l’examen de cinq plaintes, quatre libanaises et une cinquième israélienne, reconnaissant la responsabilité d’Israël dans le bombardement de Machghara, où quatre civils ont été blessés en début de semaine. Au moment où le comité délibérait, des incidents sur le terrain se...