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Actualités - CHRONOLOGIE

Notre but n'est pas de chasser Saddam Hussein, se défend Washington

Les Etats-Unis n’ont pas pour «objectif» de «chasser» Saddam Hussein mais de «réduire de façon subtantielle sa capacité» à fabriquer ou utiliser des armes de destruction massive, a déclaré William Cohen, interrogé sur CNN. «Et c’est précisément ce que nous avons l’intention de faire si une action militaire devient nécessaire», a-t-il poursuivi. William Cohen s’est déclaré persuadé que les Etats-Unis disposaient, à la suite de la tournée dans le Golfe du secrétaire d’Etat Madeleine Albright, du «soutien de nos alliés» dans la région pour «mener une quelconque mission que nous estimerons nécessaire». «Nous sommes satisfaits d’avoir suffisamment de soutien et de pouvoir faire le travail», a encore assuré William Cohen. Le secrétaire à la Défense effectuera à partir de dimanche une tournée dans plusieurs Etats du Golfe à la suite de la visite que vient d’effecteur dans la région Madeleine Albright. William Cohen a également assuré qu’il n’était pas question actuellement pour les Etats-Unis d’avoir recours à des troupes terrestres dans l’éventualité d’une frappe militaire contre l’Irak. Le Congrès, semble-t-il, ne partage pas l’opinion de M. Cohen. En effet, la direction républicaine a rappelé à se débarrasser «d’une façon ou d’une autre» du dirigeant irakien s’il continue à refuser de se plier aux exigences de l’ONU. Les Etats-Unis «ne peuvent laisser Saddam Hussein mettre au point des armes de destruction massive» et Washington devrait ou «le contraindre à accepter des inspections sans restrictions (…) ou il faudra le remplacer», a affirmé le président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich dans des déclarations à la presse. Une attitude timorée de la part des Etats-Unis serait équivalente à «une défaite», a-t-il ajouté. Le leader de la majorité républicaine au Sénat, Trent Lott, a affirmé pour sa part que Washington devrait «faire tout son possible pour affaiblir» le leader irakien. «J’espère que nous trouverons un moyen de le faire tomber, d’une façon ou d’une autre», a-t-il ajouté. Feu vert Les Etats-Unis n’attendent que le feu vert des Nations Unies pour attaquer l’Irak, a déclaré pour sa part à Banjul (Gambie) l’ambassadeur américain à l’ONU, Bill Richardson. Au cours d’une conférence de presse tenue à l’issue d’une brève visite en Gambie, qui assurera prochainement la présidence du Conseil de Sécurité, M. Richardson a déclaré que la forte présence américaine dans le Golfe «n’attend que le feu vert de l’ONU pour entrer en action, afin d’empêcher Sadam Hussein de continuer à intimider ses voisins avec ses armes de destruction massive». M. Richardson, qui a rencontré le président gambien Yahya Jammeh, a affirmé que, dans cette affaire, la légalité était du côté des Etats-Unis mais que son pays avait préféré une solution diplomatique. «Nous sommes allés quatre fois devant le Conseil de Sécurité, a-t-il dit. Les Russes, les Français, les Turcs et d’autres nations ont tenté de résoudre en vain la crise, Saddam et l’Irak n’ont pas permis à la diplomatie de fonctionner, la diplomatie est à bout de souffle». Selon Paris, Bagdad a fait «un pas en avant» vers une résolution de la crise, «mais ce n’est pas suffisant», ainsi que l’a déclaré jeudi le chef de la diplomatie française Hubert Védrine. «Il y a un début de mouvement. (…). Les Irakiens commencent à dire qu’ils pourraient être inspectés. (…). C’est un pas en avant. Mais ce n’est pas suffisant», a indiqué le ministre à la radio privée Europe 1. A la question de savoir si la France participerait à une action militaire contre l’Irak aux côtés des Américains et des Britanniques, le ministre a répondu: «La France n’a pas l’intention de s’associer à cela et, pour le moment, ce que fait la France c’est d’obtenir une solution par des moyens disons politiques. Je ne désespère pas que nous y arrivions». Paris a dépêché à Bagdad le numéro deux du ministère des Affaires étrangères Bertrand Dufourcq pour délivrer «un message de fermeté» aux autorités irakiennes de la part du président Jacques Chirac et faire un certain nombre de propositions concrètes de règlement de la crise. «Ce n’est pas humiliant d’accepter des contrôles internationaux», a souligné Hubert Védrine. «Tous les grands pays en subissent», a-t-il dit. Les propositions françaises prévoient que les sites dits présidentiels auxquels l’ONU n’a pas accès pour le moment soient inspectés à la fois par des spécialistes de l’ONU et des diplomates. Les autorités irakiennes, selon l’agence officielle du pays, INA, auraient approuvé ces propositions dans leurs «éléments essentiels». Par ailleurs, Hubert Védrine a réaffirmé que l’option militaire contre l’Irak, sérieusement envisagée par les Etats-Unis avec le soutien de la Grande-Bretagne, «ne résoudrait pas le problème posé». Cette position, selon M. Védrine, est celle des Européens, à l’exception des Britanniques, de la Russie, de la Chine et des pays arabes. «Ce qui ressort dans les propos tenus par les Américains, c’est l’idée de détruire les capacités irakiennes dans les matières où il y a soupçon», notamment en matière d’armes chimiques et bactériologiques, a précisé le ministre. «Ces soupçons sont très fortement étayés et personne ne les met en doute, pas même les Russes», a-t-il dit. A l’issue de cette crise le ministre souhaite pouvoir parvenir à une «sorte de désarmement régional», plusieurs autres pays de la région étant, selon lui, également détenteurs de telles armes. (AFP)
Les Etats-Unis n’ont pas pour «objectif» de «chasser» Saddam Hussein mais de «réduire de façon subtantielle sa capacité» à fabriquer ou utiliser des armes de destruction massive, a déclaré William Cohen, interrogé sur CNN. «Et c’est précisément ce que nous avons l’intention de faire si une action militaire devient nécessaire», a-t-il poursuivi. William Cohen...