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Actualités - CHRONOLOGIE

Le processus de paix est moribond, constate Madrid

Le processus de paix au Proche-Orient est «moribond et sur le point de s’effondrer»: ce constat, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Abel Matutes, l’a dressé hier, ajoutant qu’il réclamait pour l’Union européenne un rôle plus grand dans la région, cela alors que le président de la Commission européenne Jacques Santer s’apprête à entamer par le Caire une tournée régionale. Après l’Egypte, M. Santer doit visiter successivement les territoires palestiniens, la Jordanie, la Syrie et enfin le Liban. Au cours de cette tournée, il insistera sur l’importance que l’UE accorde au développement de bonnes relations avec ses partenaires arabes. Il doit, en outre, réaffirmer la volonté de l’UE de travailler de concert avec les partenaires du Proche-Orient et les Etats-Unis afin de donner un nouvel élan au processus de paix. De son côté, M. Matutes a déclaré: «Ce n’est pas juste ni acceptable qu’on veuille écarter l’UE du processus de paix.» Le chef de la diplomatie espagnole, qui était interviewé sur la première chaîne de la télévision de son pays, a rappelé en outre l’importance des investissements économiques des pays européens au Proche-Orient, notamment dans les territoires palestiniens. L’UE est le principal donateur financier dans la région, avec des prêts et des dons s’élevant à 1,680 milliard d’écus (1,848 milliard de dollars). Un «nain» politique Pour M. Matutes, «les décisions que pourrait prendre l’UE aideraient à consolider le processus de paix, à le remettre sur les rails». «Il est fondamental que l’UE soit présente dans ce processus de paix. C’est précisément ce que m’a demandé mercredi le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat (en visite à Madrid) et ce qu’il a demandé jeudi au chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar», a indiqué M. Matutes. Il a regretté l’absence de «volonté de l’UE pour se doter d’une politique extérieure commune». «Au moment de définir cette politique, il y a toujours un veto ou un pays qui n’est pas d’accord», a-t-il souligné. Ce manque de volonté empêche, selon lui, l’UE «d’être plus efficace». «On parle de l’UE comme d’un géant économique, mais sur la scène internationale c’est un nain politique», a-t-il ajouté. Selon lui, le conflit avec l’Irak a aggravé la situation au Proche-Orient. Il a jugé que «le démantèlement des arsenaux d’armes chimiques et biologiques» dont dispose ce pays est «fondamental pour la sécurité internationale et la paix». Mais, d’après M. Matutes, «on ne réclame pas avec la même fermeté» à Israël de respecter les résolutions internationales. «Il est nécessaire que tous les accords signés, comme celui d’Oslo, avec des calendriers et des délais établis, soient respectés, même en introduisant des éléments sur la sécurité et d’autres compléments qui seraient des requêtres légitimes des parties intéressées», a-t-il conclu.
Le processus de paix au Proche-Orient est «moribond et sur le point de s’effondrer»: ce constat, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Abel Matutes, l’a dressé hier, ajoutant qu’il réclamait pour l’Union européenne un rôle plus grand dans la région, cela alors que le président de la Commission européenne Jacques Santer s’apprête à entamer par le Caire une...