Washington se prépare à relancer le processus de paix au P.O.

Les responsables américains se préparent à recevoir dans les jours à venir des délégués palestiniens et israéliens pour tenter de relancer le processus de paix au Proche-Orient, en panne depuis de longs mois. Les contacts palestino-US doivent avoir lieu à Washington, lundi et mardi prochains; quant à la date des réunions avec la partie israélienne, elle n’a pas encore été annoncée officiellement, mais elle devrait se situer autour de la fin de la semaine. Selon le principal négociateur palestinien Saëb Erakat, les entretiens doivent porter sur le redéploiement militaire israélien en Cisjordanie. Il a indiqué avoir rencontré la semaine dernière à Londres Dennis Ross, médiateur américain pour le Proche-Orient, il a démenti par contre s’être entretenu avec un proche du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Yitzhak Molkho, comme l’avait affirmé hier matin le quotidien israélien «Maariv». M. Ross accompagnait le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright qui effectuait une tournée au Proche-Orient centrée sur la crise irakienne et le blocage du processus de paix. Mme Albright a convaincu les deux parties d’envoyer des responsables à Washington afin de poursuivre les négociations, après l’échec de sa mission dans la région à la fin de la semaine dernière. Le secrétaire d’Etat, qui n’a pas réussi à relancer le processus, avait essayé d’imposer une proposition américaine de retrait israélien «pas à pas» en Cisjordanie, qui suppose que chaque étape soit liée à des conditions concernant la lutte des Palestiniens contre les extrémistes islamistes. Mais le premier ministre israélien et le président palestinien Yasser Arafat ont rejeté cette formule. Lors de ses rencontres avec les deux dirigeants, Mme Albright se serait énervée et aurait déclaré qu’elle était «malade et fatiguée» de leurs querelles, selon la presse israélienne. M. Erakat a déclaré qu’il demanderait aux Etats-Unis de mettre en place des «mécanismes afin de forcer Israël à respecter ses engagements». Washington veut qu’Israël accepte un redéploiement «à deux chiffres», alors que l’Etat hébreu n’aurait offert qu’un retrait de 9% et uniquement si les Palestiniens remplissaient une série de conditions.