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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les armes de Toufayli auraient dû être dirigées contre les israéliens, affirment plusieurs responsables

Durant le week-end écoulé, de nombreuses personnalités politiques et religieuses ont commenté les incidents de Baalbeck, rendant hommage à l’armée et critiquant le mouvement insurrectionnel de cheikh Sobhi Toufayli. Le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohamed Mehdi Chamseddine, a mis l’accent sur l’unité de la communauté chiite qu’il a appelée à ne pas «se laisser entraîner par des appels suspects». Plus virulent, son vice-président, cheikh Abdel Amir Kabalan, ainsi que le ministre des Affaires sociales, M. Ayoub Hmayed, le cheikh Akl druze par intérim, cheikh Bahjat Ghaith et le député Farid Makari, ont estimé que cheikh Toufayli aurait dû «diriger ses armes contre les Israéliens». Dans un communiqué distribué par le bureau d’information du CSC, cheikh Chamseddine a indiqué que «les contacts effectués au cours des derniers jours étaient axés sur la nécessité de maintenir l’unité des rangs chiites et d’éviter que les incidents (de Baalbeck) n’évoluent de manière à faire croire à l’existence d’un conflit intercommunautaire». Le dignitaire chiite a exhorté ses coreligionnaires «à ne pas se laisser influencer par les projets de discorde et les appels suspects, générateurs de tension et de nature à pousser des frères à s’entre-tuer». Il a salué les «parties concernées» qu’il n’a pas nommées pour «leurs positions et leur comportement durant la crise», rendant particulièrement hommage «à la discipline et au sens des responsabilités dont elles ont fait preuve notamment dans leur manière de se comporter avec le village de Brital». Cheikh Chamseddine a aussi souligné la nécessité que la Résistance reste «à l’abri des conflits internes». Quant au vice-président du CSC, il a exprimé ses regrets devant les évènements de Baalbeck «parce qu’ils ne servent que l’intérêt des ennemis du Liban». Après avoir lancé un appel au calme et à la pondération, cheikh Kabalan a estimé que «le sang qui a coulé aurait pu être investi dans les champs de bataille avec l’ennemi israélien». «Mais que pouvons-nous dire à propos de cette arrogance qui s’est emparée de certains et conduit à des évènements regrettables et douloureux», a-t-il ajouté. Même son de cloche de M. Hmayed, également vice-président du mouvement «Amal», de cheikh Ghaith et du député Farid Makari (Koura) qui ont vivement critiqué cheikh Toufayli sans le nommer, estimant que ses armes auraient dû être dirigées contre les Israéliens «et non pas contre l’armée libanaise qui reste une planche de salut ainsi qu’une garantie pour les Libanais et pour le pays». «Colmater les brèches» Le ministre Hmayed a en outre souligné que des projets de développement seront réalisés dans la Békaa pour barrer la route devant de nouveaux mouvements de protestation. Il a aussi fait état de contacts entrepris par le chef du Parlement, M. Nabih Berry, pour «colmater les brèches et préserver l’unité des rangs». «Nous avons ainsi pu obtenir que l’armée n’entre pas à Brital pour éviter davantage de pertes, tout en affirmant notre attachement à la préservation de la dignité de la troupe, soldats et officiers», a-t-il ajouté. A son tour, après avoir indiqué que le déploiement de l’armée à Baalbeck n’est dirigé contre personne mais vise à protéger la population et à empêcher les débordements, M. Makari a exprimé l’espoir d’un rétablissement de la stabilité dans cette région de la Békaa. Il a aussi souhaité que «l’armée consolide son contrôle de la région au cours des prochaines heures et arrête toutes les personnes recherchées et accusées d’avoir provoqué les incidents» sanglants de vendredi. Son collègue Marwan Farès (Baalbeck-Hermel) qui a effectué une tournée dans plusieurs villages de la région, dont Hourtaala et Dourès, a exprimé l’espoir d’une solution «définitive à ces problèmes qui peuvent se renouveler». «Les gens que nous avons rencontrés ne sont pas contre l’armée mais ils continueront d’élever la voix pour réclamer leurs droits», a-t-il dit, tandis que le président Hussein Husseini, également député de Baalbeck-Hermel, faisait assumer au gouvernement la responsabilité de ce qui s’est passé vendredi. «Nous avons souvent mis en garde contre l’indifférence du Pouvoir devant les problèmes de la population. Nous considérons qu’il est du devoir de l’armée d’exécuter les décisions de l’autorité politique, aussi erronées et injustes soient-elles. Le Pouvoir politique aurait toutefois dû régler les causes des doléances de la population avant de prendre ce genre de décisions», a-t-il dit, accusant le gouvernement de se dérober à ses responsabilités et s’en prenant notamment à son chef, M. Rafic Hariri. Le président Husseini a appelé les habitants de Baalbeck à «se solidariser davantage avec l’armée». Son collègue Kabalan Issa el-Khoury (Bécharré), qui a salué les sacrifices consentis par l’armée, a estimé que le gouvernement doit réaliser des projets de développement dans la Békaa «dès qu’il clôturera le dossier de la sécurité dans la région».
Durant le week-end écoulé, de nombreuses personnalités politiques et religieuses ont commenté les incidents de Baalbeck, rendant hommage à l’armée et critiquant le mouvement insurrectionnel de cheikh Sobhi Toufayli. Le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohamed Mehdi Chamseddine, a mis l’accent sur l’unité de la communauté chiite qu’il a appelée à ne pas...