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Actualités - CHRONOLOGIE

Boueiz à Moscou : processus de paix et échanges commerciaux au menu des entretiens

Le ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, a quitté hier Beyrouth pour Moscou où il doit entamer aujourd’hui lundi une visite officielle de trois jours à l’invitation de son homologue russe Evgueni Primakov, essentiellement consacrée au rôle de la Russie dans le processus de paix au Proche-Orient et au développement des échanges économiques entre les deux pays. Il s’agit de la première visite de M. Boueiz en Russie depuis qu’il a accédé au ministère des Affaires étrangères, il y a sept ans. M. Boueiz doit avoir dès aujourd’hui des entretiens avec M. Primakov, axés sur le processus de paix et les relations bilatérales. Accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires, parmi lesquels le président de l’Association des industriels Jacques Sarraf, le chef de la diplomatie aura également des entretiens économiques, notamment au ministère russe du Commerce extérieur. Le Liban veut tenter d’équilibrer sa balance commerciale avec la Russie, qui importe chaque année pour quelque 15 millions de dollars de produits libanais alors qu’elle exporte vers le Liban pour plus de 100 millions de dollars, selon des chiffres officiels. Mardi, M. Boueiz doit donner une conférence à l’Académie diplomatique et rencontrer le patriarche de toutes les Russies Alexis II. Il se rendra mercredi à Saint-Pétersbourg pour signer un protocole aux termes duquel la Russie offre au Liban la correspondance échangée de 1830 à 1910 entre le consulat de Russie à Beyrouth et les autorités du tsar. Cette correspondance est rédigée en français. A l’époque, les consulats des grandes puissances européennes (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Autriche et Russie) jouissaient d’une grande influence sur la scène libanaise, en dépit de la domination ottomane. Après la Russie, M. Boueiz doit se rendre jeudi à Minsk pour une visite de deux jours au Belarus, à l’invitation de son homologue Yvan Antonovitch, qui était venu en octobre dernier à Beyrouth. Le Liban n’a pas d’ambassadeur résidant à Minsk, où il est représenté par son ambassadeur à Moscou. Le «grand voisin» Avant son départ, M. Boueiz a indiqué dans une déclaration à l’AIB qu’il continuait à considérer la Russie comme une «superpuissance». «Moscou est la capitale d’un Etat voisin avec lequel nous avons des relations historiques», a souligné M. Boueiz, qui a insisté sur la proximité géographique de la Russie. «Nous devons réaliser que la Russie n’est pas loin. Elle est notre voisine, et probablement la voisine la plus proche du Liban parmi les grandes puissances», a-t-il dit. Le chef de la diplomatie a exprimé le souhait que Moscou «retrouve un rôle efficace et influent» en tant que coparrain du processus de paix au Proche-Orient, «ainsi que nous l’avions voulu dès le début». Se faisant l’avocat d’une présence plus active de l’Europe et de la Russie dans les tractations au Proche-Orient, il a néanmoins pris soin d’ajouter que cette présence devrait être «complémentaire» du rôle américain et non entrer en «contradiction» avec lui. Sur le plan bilatéral, il a souligné que «des relations plus profondes et plus actives sont possibles» entre les deux pays en matière économique, mais il n’a pas fait état de signature d’accords dans ce domaine lors de cette visite, rappelant que des protocoles de coopération avaient déjà été conclus entre les deux pays dans le passé. Sarraf Pour sa part, dans une déclaration à l’agence Al-Markaziya, M. Sarraf a précisé qu’un projet d’accord commercial entre le Liban et la Russie allait être examiné au cours des entretiens de la délégation libanaise à Moscou. Selon lui, cet accord sera probablement signé au cours d’une visite que devra faire prochainement le ministre de l’Economie et du Commerce Yassine Jaber. Il a indiqué qu’en sa qualité de représentant du secteur industriel, il comptait évoquer avec ses interlocuteurs russes «tous les moyens susceptibles de promouvoir les exportations libanaises vers la Russie et d’encourager les banques russes à avoir une présence active au Liban, condition nécessaire au développement des échanges». M. Sarraf a souligné que le dynamisme grandissant du secteur privé en Russie était de nature à permettre de surmonter les vieux obstacles qui empêchaient une coopération avancée entre les deux pays sur tous les plans, d’où jusqu’ici la faiblesse du volume des échanges et l’absence d’investissements. Il a indiqué enfin que la délégation économique accompagnant M. Boueiz allait rencontrer notamment les responsables du patronat russe et de l’Association des banques ainsi que le gouverneur de la Banque centrale.
Le ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, a quitté hier Beyrouth pour Moscou où il doit entamer aujourd’hui lundi une visite officielle de trois jours à l’invitation de son homologue russe Evgueni Primakov, essentiellement consacrée au rôle de la Russie dans le processus de paix au Proche-Orient et au développement des échanges économiques entre les deux pays. ...