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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le ministre d'Etat et Khalil Hraoui mettent la dernière main au budget 1998 à la lumière des modifications apportées aux texte Siniora : le gouvernement tiendra compte des critiques constructives

Le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, M. Khalil Hraoui, s’est rendu hier auprès du ministre d’Etat aux Finances, M. Fouad Siniora, pour mettre la dernière main au texte de la loi de Finances à la lumière des amendements votés mardi par le Parlement. Au terme de la réunion, M. Siniora a considéré que les modifications à la baisse apportées à l’annexe 9 du budget sur les surtaxes «doivent alléger les charges financières» assumées par la population, en mettant particulièrement l’accent sur les nouvelles taxes mécaniques. Il a considéré que le débat autour du projet de budget a «renforcé le dialogue entre les Libanais», affirmant que «le gouvernement ne tiendra pas compte des critiques blessantes mais prendra en considération les critiques formulées dans le but de corriger» une erreur déterminée. «Nous tendrons la main à tous, même à ceux qui ont été blessants, parce que notre objectif est de coopérer avec tout le monde dans l’intérêt public», a-t-il ajouté, se félicitant de la coordination du Parlement et du gouvernement pour l’approbation du budget. M. Siniora a ensuite indiqué que le montant définitif des recettes prévues est de 4600 milliards de livres contre 7320 milliards de LL pour les dépenses, ce qui porte le déficit budgétaire à 37%. Mais, a-t-il poursuivi, «le taux du déficit prévu est devenu de 42% après l’ajout à la loi de Finances de sommes reportées des années précédentes, des parts des municipalités et de dépenses non incluses dans le budget, ce qui a porté les dépenses prévues à 7920 milliards de livres, avec donc une augmentation de 600 milliards par rapport au chiffre initial». Il a souligné l’engagement du gouvernement et du Parlement à respecter le taux fixé pour le déficit budgétaire et à ne pas recourir à des dépenses supplémentaires à celles qui sont prévues dans le budget. M. Siniora a en outre estimé que le budget a été voté «réellement» par 72 voix, «si nous comptons les députés qui pensaient que le vote allait avoir lieu le soir». Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à donner suite aux «revendications légitimes» que sont l’approbation de la nouvelle échelle des salaires pour le secteur public et le financement du processus de retour des déplacés. Il a de nouveau insisté sur le point selon lequel il est indispensable de trouver une nouvelle source de financement à toute nouvelle dépense «parce que l’économie libanaise n’est plus en mesure de supporter des charges supplémentaires». M. Siniora a dit «s’attendre à une relance de l’activité économique cette année parallèlement à la consolidation de la perception des taxes et des impôts». Il a fait état dans ce cadre d’un élargissement de la base des contribuables et d’une dynamisation des départements du ministère des Finances, rappelant que le Parlement s’est engagé à achever dans un mois et demi l’examen de la loi sur les atteintes à la côte. Concernant l’emprunt de deux milliards de dollars, le ministre a indiqué, après avoir rappelé son objectif, que le gouvernement va «déterminer le moment opportun pour la conclusion des accords de crédits sur base d’une étude de la situation des marchés internationaux et locaux». Il a fait état de «nombreuses demandes de prêts bonifiés au Parlement, d’une valeur globale de 760 millions de dollars dont 680 millions destinés au financement de projets sociaux et qui donneront une impulsion nouvelle à l’économie au moment de leur approbation». De son côté, M. Hraoui a commenté le débat budgétaire en mettant l’accent sur le fait que le Parlement était «soucieux de maintenir le déficit budgétaire de 1998 à un seuil acceptable, de préserver le caractère annuel du projet de budget, et de faire en sorte que les impôts et les taxes indirects ne se multiplient pas». Dans une déclaration radiodiffusée, hier également, M. Hraoui a prévu pour le déficit budgétaire de cette année un taux différent de celui que M. Siniora a avancé. Selon lui, sur base des prévisions initiales des recettes et des dépenses, le déficit budgétaire serait cette année de 33%. «A la suite des modifications apportées à certains chiffres, il a augmenté de 3,4%, ce qui fait qu’il sera presque de 37, 15%», a-t-il dit, précisant que la commission «n’a pas réduit les chiffres des recettes prévues d’une manière qui ne peut pas être compensée». «Il est vrai que nous avons réduit les taxes mécaniques. Mais nous avons seulement abrogé les articles relatifs à l’exploitation du réseau de téléphones cellulaires et à l’exploitation des terrains côtiers. Nous avons demandé au gouvernement de renégocier le contrat avec les compagnies du réseau GSM et de présenter un projet de loi à ce sujet. En ce qui concerne les terrains côtiers, nous nous sommes engagés à achever l’examen du texte de loi à ce sujet, avant le mois de mars», a-t-il ajouté précisant que les deux articles abrogés étaient contraires au principe selon lequel le budget concerne une année seulement. M. Hraoui a poursuivi en indiquant qu’une révision du contrat relatif à l’exploitation du réseau cellulaire, la régularisation des atteintes au littoral et l’élargissement de la base des contribuables doivent permettre de réduire davantage le déficit budgétaire.
Le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, M. Khalil Hraoui, s’est rendu hier auprès du ministre d’Etat aux Finances, M. Fouad Siniora, pour mettre la dernière main au texte de la loi de Finances à la lumière des amendements votés mardi par le Parlement. Au terme de la réunion, M. Siniora a considéré que les modifications à la baisse...