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Actualités - CHRONOLOGIE

Rencontre à Paris avec les parents des détenus dans les prisons syriennes

La «semaine d’action et de soutien aux détenus libanais dans les prisons syriennes» a été entamée hier à Paris par une rencontre avec les parents des détenus qui ont tenu une conférence de presse au siège de la section française d’Amnesty International. Cette semaine d’action, qui se poursuivra jusqu’à vendredi prochain, 30 janvier, est organisée à l’initiative de plusieurs associations et organisations françaises dont notamment la section française d’Amnesty International, la Ligue française des droits de l’homme, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), SOLIDA («Solidarité avec les Libanais détenus arbitrairement» dans les prisons israéliennes et syriennes) ainsi que l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture. Dans le cadre des activités prévues durant la première journée de cette semaine d’action, une rencontre a eu lieu entre les responsables de SOLIDA et le «comité des parents des détenus dans les prisons syriennes». La présidente de SOLIDA, Mme Marie Daunay, a souligné à cette occasion que «toutes les associations de défense des droits de l’homme en France et dans le monde soutiennent la cause des détenus dans les prisons syriennes». «Le gouvernement syrien, a-t-elle affirmé, est responsable du sort de ces détenus». De son côté, la présidente du «comité des parents des détenus dans les prisons syriennes», Mme Sonia Eid, a exposé les circonstances dans lesquelles les détenus ont été appréhendés au Liban. Dans la soirée d’hier, une conférence de presse a eu lieu au siège de la section française d’Amnesty International, en présence, notamment, des responsables de cette section et de l’organisation «Action des chrétiens pour l’abolition de la torture». Un film vidéo exposant les témoignages des parents a été projeté au cours de cette rencontre. M. Fawzi Abou Khalil, frère du père Antonin Sleiman Abou Khalil, évoque dans ce film vidéo les circonstances de la disparition de son frère ainsi que d’un autre père Antonin, le père Albert Cherfane. M. Abou Khalil affirme notamment que, contrairement à certaines informations, son frère et le père Cherfane n’ont nullement été tués durant les affrontements qui ont eu lieu le 13 octobre 1990 dans le secteur de Deir el-Kala’a à Beit Méry entre les forces syriennes et les unités de l’armée libanaise sous le commandement du général Michel Aoun. «Ils ont été vus vivants dans le couvent (de Deir el-Kalaa), précise M. Abou Khalil. L’Ordre des Moines Antonins a été informé par des officiers syriens qu’ils ont été transférés à Anjar d’où ils ont été transportés à la prison de Palestine, à Damas. Des dizaines d’habitants de Beit Méry les ont vus à bord d’un véhicule syrien. Le habitants de Kornayel les ont également aperçus lorsque le convoi qui les transportait s’est arrêté dans la localité». De son côté, M. Youssef Zogheib, frère du lieutenant dans l’armée libanaise Tanios Zogheib, indique, dans le film vidéo, que son frère a été «enlevé à Aïn Saadé, au lendemain de la bataille du 13 octobre». «Il a été transféré à Deir el-Kalaa où les forces syriennes avaient pris position, souligne M. Zoghbi. Le brigadier Ibrahim Chahine de l’armée libanaise a tenté d’obtenir sa libération, mais en vain». Enfin, l’épouse de Tanios Youssef Elias indique que son époux a été «enlevé à un barrage syrien au rond-point El-Sayyad en 1978». «Le nonce apostolique à Damas, précise-t-elle, m’a affirmé que mon mari est vivant et qu’il se trouve dans une prison syrienne».
La «semaine d’action et de soutien aux détenus libanais dans les prisons syriennes» a été entamée hier à Paris par une rencontre avec les parents des détenus qui ont tenu une conférence de presse au siège de la section française d’Amnesty International. Cette semaine d’action, qui se poursuivra jusqu’à vendredi prochain, 30 janvier, est organisée à l’initiative...