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Actualités - CHRONOLOGIE

Ulster : les loyalistes protestants quittent la table des négociations

Le parti représentant la principale milice protestante loyaliste aux pourparlers sur l’Ulster a quitté les négociations hier à Londres, anticipant son expulsion pour des violations du cessez-le-feu qui ont plongé le processus dans une nouvelle crise. . Le Parti démocratique d’Ulster (UDP) a préféré prendre les devants avant d’être formellement expulsé, en raison de l’implication de son aile militaire, l’UFF, dans plusieurs meurtres de catholiques. Le ministre britannique à l’Irlande du Nord Mo Mowlam a de fait annoncé peu après le verdict conjoint de Londres et Dublin: «l’UDP n’est plus admissible aux pourparlers». Cependant, «les deux gouvernements n’excluent pas la possibilité que l’UDP puisse les réintégrer si un cessez-le-feu complet, sans équivoque et démontré en parole comme en action, était observé pendant quelques semaines», a-t-il ajouté. La formule est au mot près celle par laquelle une période probatoire de six semaines avait été fixée l’été dernier à l’IRA, en vue de l’admission du Sinn Fein aux pourparlers. Cette fois, Mme Mowlam a refusé de préciser le délai requis. «Nous attendons de les voir revenir en temps utile», a confirmé le ministre irlandais des Affaires étrangères David Andrews. Le chef de l’UDP, Gary McMichael a admis que les autres participants aux pourparlers avaient progressivement «fermement» adopté l’idée d’une exclusion, à l’exception de son parti frère, le PUP représentant l’autre grande milice protestante. «Nous affrontons un fait accompli», a-t-il constaté. L’exclusion de l’UDP a dominé la reprise de négociations ponctuellement transférées pour trois jours de Belfast à Londres. Elle a empêché les gouvernements britannique et irlandais de relancer immédiatement les négociations de fond autour de leur schéma institutionnel pour l’Ulster. Tant Londres que Dublin avaient concédé que le maintien de l’UDP leur posait un «dilemme». La violation des principes de non-violence est un motif clair d’exclusion des pourparlers. Mais un départ de l’UDP est porteur de graves menaces pour la trêve protestante et, partant, républicaine. M. McMichael a lui-même dit en quittant Lancaster House que le retrait de son parti «alimenterait l’instabilité». «Je veux dire clairement que nous ne fuyons pas ce processus, nous demeurons aussi fondamentalement engagés envers ce processus de négociations qu’hier», a-t-il cependant insisté, en disant son espoir de pouvoir réintégrer les pourparlers d’une façon ou d’une autre. L’UDP a évité aux deux gouvernements une décision difficile, qu’avait résumée le vice-ministre irlandais des Affaires étrangères, Liz O’Donnell, comme le «difficile équilibre entre la validité des principes de non-violence et le danger d’un écroulement des pourparlers». L’inconnue est désormais l’attitude de l’UFF, sous la pression des dissidents de la Force des volontaires loyalistes (LVF), responsable de la plupart des meurtres de catholiques et qui lui dispute le flambeau de la défense armée de l’unionisme. M. McMichael avait dit clairement hier matin que si son parti «était évincé des pourparlers, il serait très difficile de défendre leur progression». Les deux gouvernements doivent présenter aujourd’hui une version affinée de leur projet institutionnel: institutions Nord-Sud, assemblée nord-irlandaise et Conseil des régions autonomes du Royaume-Uni où l’Irlande serait présente. (AFP, Reuters)
Le parti représentant la principale milice protestante loyaliste aux pourparlers sur l’Ulster a quitté les négociations hier à Londres, anticipant son expulsion pour des violations du cessez-le-feu qui ont plongé le processus dans une nouvelle crise. . Le Parti démocratique d’Ulster (UDP) a préféré prendre les devants avant d’être formellement expulsé, en raison de...