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Actualités - CHRONOLOGIE

Arafat réclame la convocation d'un sommet arabe Chirac très, très inquiet sur le processus de paix Albright bientôt dans la région

Le président français Jacques Chirac qui se dit «très, très inquiet sur le processus de paix»; Arafat, déçu par les résultats des entretiens de Washington, qui réclame la convocation d’un sommet arabe; et enfin Damas qui affiche son scepticisme quant à la capacité de l’Administration américaine de régler le problème du Proche-Orient: telle était hier, en début de cette semaine, l’atmosphère de pessimisme qui prévalait concernant le blocage dans la crise israélo-arabe, résultant du refus du gouvernement Netanyahu de poursuivre le processus de paix enclenché par ses prédécesseurs travaillistes, se contentant de proposer un retrait «pas à pas» de certaines régions de Cisjordanie. Seule note de relatif optimisme, la volonté encore une fois affichée hier par Washington de tenter de relancer les pourparlers entre Israël et ses «voisins» arabes, principalement palestiniens et peut-être aussi syriens. Ainsi, le porte-parole du département d’Etat, James Rubin, a annoncé hier soir que le secrétaire d’Etat, Madeleine Albright envisageait de venir «dans les prochains jours» au Proche-Orient, laissant entendre que la date définitive pourrait être fixée vendredi prochain; les détails de cette tournée restent cependant à préciser; mais Mme Albright, indique-t-on à Washington, pourrait rencontrer le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat dans le but de débloquer une situation en état de crise, comme l’a si bien souligné Jacques Chirac. L’espoir déçu «Nous sommes très, très inquiets sur ce processus de paix. Nous avions nourri, comme le monde entier, un immense espoir (...) Et puis, tout d’un coup, tout s’est bloqué. Le nouveau gouvernement israélien n’a pas voulu continuer dans la voie de ses prédécesseurs», a ainsi déclaré le président français au cours de la conférence de presse finale de sa visite en Inde. Jacques Chirac a souligné que «la France a été hier profondément déçue», qu’«elle est profondément inquiète». Ce sentiment est partagé par «l’Union européenne et tous les chefs d’Etat et de gouvernement que j’ai pu rencontrer partout dans le monde», a-t-il dit. «Nous souhaitons que l’on en revienne à la raison. Nous comprenons très bien la nécessité de la sécurité. Nous appuyons tout à fait les soucis d’Israël (...) Israël a compris qu’il ne peut pas y avoir de paix sans sécurité. Nous, nous en concluons qu’il ne peut pas y avoir de sécurité sans paix», a-t-il dit. «Je souhaite que, notamment grâce aux conseils amicaux de la communauté internationale, qui est aujourd’hui unanime, on puisse retrouver le chemin de la paix, dans le respect des engagements qui avaient été pris et qui étaient fondés sur une idée simple, l’échange de la terre contre la paix», a-t-il ajouté. Entre-temps, à Londres, le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat annonçait qu’il demandait la convocation «d’un sommet arabe» pour discuter du processus de paix israélo-palestinien, à l’issue d’un entretien avec le premier ministre britannique Tony Blair. M. Arafat s’est refusé à toute indication concernant la date d’un tel sommet. Il a simplement indiqué que la date «faisait partie des discussions en cours». M. Arafat a déclaré que la proposition de sommet «figureraient en bonne place dans les discussions» qu’il doit avoir prochainement avec le président égyptien Hosni Moubarak, au Caire. Il a précisé avoir déjà évoqué le sujet avec tous les chefs d’Etat et de gouvernement qu’il a rencontrés ces derniers jours, en Mauritanie, au Maroc, en Algérie et Tunisie. Interrogé sur les propos du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, insistant pour que les Palestiniens «déchirent» la clause de la charte de l’OLP qui prévoit la destruction de l’Etat d’Israël, M. Arafat s’est insurgé. «M. Netanyahu n’a pas le droit» de prétendre que la charte palestinienne est inacceptable. «Elle a été acceptée par l’ancien premier ministre israélien Shimon Peres, et par l’Administration américaine», a-t-il souligné. A propos de son entretien avec le premier ministre britannique, il a indiqué que M. Blair lui avait promis de poursuivre les «efforts pour faire avancer le processus de paix», lors des entretiens qu’il aura avec le président américain Bill Clinton, la semaine prochaine à Washington. Yasser Arafat a estimé que son message avait été «très bien reçu» par Tony Blair, dont le pays assure pour six mois la présidence tournante de l’Union européenne. (Reuters-AFP)
Le président français Jacques Chirac qui se dit «très, très inquiet sur le processus de paix»; Arafat, déçu par les résultats des entretiens de Washington, qui réclame la convocation d’un sommet arabe; et enfin Damas qui affiche son scepticisme quant à la capacité de l’Administration américaine de régler le problème du Proche-Orient: telle était hier, en début de...