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Actualités - CHRONOLOGIE

Jean-Paul II délivre aux cubains émus un puissant message de liberté (photo)

Le pape Jean-Paul II a délivré, dimanche, son plus puissant message de liberté et de justice dans le lieu emblématique de la Révolution cubaine, au coeur de la Havane, face à une marée humaine donnant libre cours à une intense émotion. Dans un des moments cathartiques de sa visite à Cuba, le pape, flanqué des images du Che et de Jésus-Christ et face au président Fidel Castro, assis au premier rang, a demandé à Cuba de «s’engager sur de nouveaux chemins» sous les vivats d’une foule estimée à près d’un demi-million de personnes . Au cinquième et dernier jour de sa visite, le pape célébrait son ultime messe à Cuba sur la Place de la Révolution, coeur politique de La Havane et lieu de rassemblement historique des manifestations de soutien au régime communiste. Avant l’aube, une véritable marée humaine avait commencé à converger vers la place de la Révolution où s’étaient également dirigés des dizaines d’autobus pleins à craquer venant parfois de villes distantes de centaines de kilomètres. Agitant ballons, drapeaux cubains et drapeaux jaunes aux couleurs du Vatican, jeunes et vieux, familles avec enfants et pique-niques, handicapés en chaises roulantes meublaient l’attente en musique, sous un ciel gris, au son de cantiques au rythme tropical. Devant l’austère bâtiment du ministère de l’Intérieur qui jouxte la place éclataient indifféremment l’«Ave Maria» et l’hymne cubain tandis que résonnaient des slogans jamais entendus en 40 ans comme «Vive l’église» ou «Vive le Christ roi», «Libres, libres, le pape nous veut tous libres». La place était bondée par une foule discrètement encadrée par des militants d’organisations de masse du régime arborant un foulard rouge au cou. La célébration a été retransmise en direct par la télévision d’Etat, la seule accessible aux Cubains, tandis que les rues de La Havane étaient pratiquement désertes. Visiblement joyeux, Jean-Paul II, revêtu d’une chasuble verte aux couleurs de l’espoir, a plaisanté avec la foule, la remerciant notamment de ses nombreux applaudissements: «Lorsque vous applaudissez, le pape peut se reposer», a-t-il dit malicieusement, sous le regard de Fidel Castro au premier rang, riant de bon cœur. Mais ce sont de simples mots comme «liberté», «justice sociale», «droits de l’homme», «vérité» et «espérance» qui ont galvanisé les centaines de milliers de personnes présentes sur la place. Dans un des moments les plus émouvants et les plus spectaculaires de la messe, on a pu voir Fidel Castro faire le geste liturgique «de la paix», et étreindre les mains de ses voisins. C’est la première fois que le «Lider maximo» assistait à une messe à Cuba depuis 1959, l’année de son arrivée au pouvoir. Les plus hauts représentants de l’Eglise catholique de tout le continent américain, dont des représentants des Etats-Unis — en tout 15 cardinaux et 132 évêques — étaient venus en force à La Havane et entouraient le souverain pontife de leur présence.
Le pape Jean-Paul II a délivré, dimanche, son plus puissant message de liberté et de justice dans le lieu emblématique de la Révolution cubaine, au coeur de la Havane, face à une marée humaine donnant libre cours à une intense émotion. Dans un des moments cathartiques de sa visite à Cuba, le pape, flanqué des images du Che et de Jésus-Christ et face au président Fidel...