Affirmant que les travaux de construction des hôpitaux de Saïda et de Zahlé et de percement de la route côtière sud sont dans les règles Le CDR répond à Wakim

Dans un communiqué qu’il a publié hier, le Conseil de développement et de reconstruction a répondu aux points soulevés par le député Najah Wakim, mercredi, durant le débat budgétaire, au sujet de l’adjudication des travaux de construction de trois hôpitaux gouvernementaux à Nabatiyé, Zahlé et Saïda et de la déviation du tracé de la nouvelle autoroute côtière du Liban-Sud. M. Wakim avait indiqué que la construction de l’hôpital de Nabatiyé avait coûté 7 millions 900 mille dollars alors que les travaux d’édification des hôpitaux de Saïda et de Zahlé «ayant les mêmes caractéristiques que le premier avaient été adjugés pour 10 millions de dollars chacun, respectivement à MM. Chafic Hariri et Jean Hadathi». Il avait aussi déclaré que le tracé de la nouvelle autoroute côtière du Liban-Sud avait été dévié au niveau de Rmaylé pour coutourner un terrain appartenant au chef du gouvernement qui aurait ainsi profité de la plus-value du terrain, selon le député. Ce dernier avait également accusé le CDR d’avoir conçu le tracé de cette autoroute de manière à condamner un domaine que son propriétaire ne voulait pas céder à l’Etat. Au sujet des hôpitaux de Zahlé et de Saïda, le CDR a expliqué que chacun d’eux peut accueillir 130 malades «et non 70 comme l’avait indiqué le député». Selon le CDR, le coût réel de chacun des deux projets se situe, sur base des études effectuées, entre 13 et 14 millions de dollars, alors que le don séoudien qui sert à financer ces projets s’est revélé être inférieur à ce montant. «On s’est donc contenté dans une première étape de construire les deux bâtiments et de laisser à plus tard l’établissement des diverses installations électriques et électroniques», a indiqué le communiqué précisant que les travaux de construction ont été adjugés le 10 septembre 1997 à la société séoudienne «Seif Engineers and Contractors». C’est cette firme, a ajouté le communiqué, qui a chargé en sous-traitance, «conformément au cahier des charges et aux règles en vigueur au Liban», des entrepreneurs locaux d’exécuter les travaux de construction. Ceux-ci sont supervisés par le consultant «Hojeylan Team» qui a également été chargé de superviser les travaux de construction de l’hôpital gouvernemental de Beyrouth, selon le communiqué. Le CDR a aussi indiqué que la première étape de la construction de l’établissement hospitalier de Zahlé a coûté 10 millions 578 mille 546 dollars contre 10 millions 443 mille 31 dollars pour l’hôpital de Saïda. La route côtière En ce qui concerne la route côtière sud, il a expliqué que le plan prévoit l’établissement de stations de recyclage des eaux usées de Saïda et de ses environs sur les terres adjacentes à la nouvelle voie. Il a ajouté que le Conseil exécutif des grands projets (CEGP) était supposé exproprier ces terrains, mais avait fini par confier cette tâche le 13 janvier 1998 au CDR en raison d’un problème d’insuffisance de crédits. «Le tracé de l’autoroute n’a pas été modifié. Les expropriations et le percement de la voie se poursuivent conformément au plan approuvé en 1994 et s’il y a davantage d’expropriations au niveau de l’embouchure de la rivière Sayniq c’est parce que les stations de recyclage doivent être construites dans ce secteur», a poursuivi le CDR, ajoutant par ailleurs que «le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, détient, depuis 1986, 1800 actions du bien-fonds No 1869» dont M. Wakim avait dit qu’il avait été condamné «pour punir son propriétaire». Selon le CDR, ce terrain a été aussi exproprié.