Chamseddine : nous résisterons mille ans à Israël

Dans son prêche du vendredi à Chatila, le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, a déclaré que «nous poursuivrons notre résistance contre Israël mille ans s’il le faut, et nous refuserons et condamnerons toute normalisation et collaboration avec les Israéliens». Il a également appelé les musulmans et les Arabes à «renouveler leur engagement envers la cause de Jérusalem et à participer avec lucidité et efficacité à la Journée mondiale de Jérusalem» célébrée chaque année. «Nous avons déjà dit que l’année 1998 ne sera pas celle de la libération, contrairement à ce que certains pensent, et qu’il n’y a pas de retrait israélien à l’horizon, comme le prouvent les déclarations récentes de dirigeants israéliens qui se sont dit prêts à rester au Liban mille ans encore», a dit cheikh Chamseddine. «Je n’ai personnellement pas été surpris par ces paroles, et je déclare à mon tour que nous sommes disposés à leur opposer mille ans de résistance». Et de poursuivre: «Partant de ce principe, tout compromis dans la résistance peut être considéré comme un échec. Il ne faut donc pas laisser la possibilité à Israël de faire des propositions telles que «Le Liban d’abord», ou «Jezzine d’abord», ou encore une application conditionnée de la 425». Cheikh Chamseddine a notamment fait remarquer que «tout espoir basé sur les Américains est vain, et le choix libanais qui consiste à coordonner son action avec la Syrie à tous les niveaux est un choix juste qui garantit la souveraineté et l’indépendance du Liban». Abordant le débat parlementaire sur le projet de budget 1998, cheikh Chamseddine a dit: «Le budget approuvé par les députés doit être équitable pour tous et prendre en considération tous les Libanais quelle que soit la région où ils vivent». Il a cependant souligné que «la question des salaires insuffisants ne se traite pas par une simple augmentation de salaires, mais par une politique de développement qui assure de nouveaux emplois et par une réduction du coût de la vie». «Pour cela», a-t-il poursuivi, «il faut combattre les monopoles qui sont cause de hausse de prix, et les manœuvres de certains grands commerçants qui manipulent le marché et nuisent à l’économie du Liban».