La Ligue Maronite qualifie d'illégales certaines mesures prévues dans le projet de budget

Le bilan de la politique financière et économique du gouvernement ainsi que le débat budgétaire au Parlement ont été au centre de la réunion hebdomadaire que le comité exécutif de la Ligue maronite a tenue hier sous la présidence de l’ancien ministre et ancien député Pierre Hélou. A l’issue de la réunion, la Ligue maronite a publié un communiqué critiquant vivement la politique suivie par l’Exécutif en vue de réduire le déficit budgétaire. «Le gouvernement tente de réduire le déficit du budget en imposant de nouvelles taxes à la population. Une telle approche ne saurait être agréée. La Ligue maronite joint sa voix à celle des députés qui rejettent une telle politique. Elle demande que le déficit budgétaire soit comblé en mettant un terme à la dilapidation des fonds publics, due, notamment, aux projets exécutés par les Caisses et les institutions gouvernementales qui ne sont pas soumises au contrôle préalable». Après avoir rejeté tout nouvel emprunt, la Ligue maronite a invité le pouvoir à relancer les pays arabes afin qu’ils respectent les engagements qu’ils avaient pris à l’égard du Liban lors des différents sommets arabes. «Le montant de ces engagements s’élève à près de trois milliards de dollars», souligne le communiqué de la Ligue. «Nous réaffirmons à cette occasion que le Parlement devrait réclamer des comptes au gouvernement, notamment pour ce qui a trait aux abus dont se sont rendus coupables certains membres du cabinet», poursuit le communiqué. «Ce gouvernement a entraîné le pays dans une série de crises financières, économiques et sociales», a poursuivi la Ligue maronite. «Nous estimons par ailleurs que le projet de budget prévoit certaines mesures en contradiction avec la loi, telles que l’imposition de nouvelles taxes, l’amendement de certains textes de loi et la possibilité de contracter des prêts en fonction des besoins du Trésor et non pas en fonction des besoins du Budget».