Deux experts confirment que l'eau de Beyrouth n'est pas polluée

Les experts Pierre Malychef et Wilson Rizk ont confirmé hier à «L’Orient-Le Jour» que «l’eau de Beyrouth et des régions alimentées par Aïn el-Delbé ne contient aucune trace de pollution de l’ancien dépotoir de Monteverde, parce que ce dernier a été transféré à la Quarantaine avant la saison des pluies». Rappelons que Greenpeace avait publié avant-hier un communiqué dans lequel elle mettait en garde contre une éventuelle pollution de l’eau potable de la capitale, qui aurait été causée par le dépotoir de Monteverde, où des déchets toxiques, qui viennent d’être transférés à la Quarantaine, étaient enfouis. MM. Rizk Freiha, directeur de l’Office des eaux de Beyrouth (OEB) et Ahmad Nizam, directeur de l’Office des eaux de Aïn el-Delbé avaient aussitôt nié que l’eau soit polluée. Les deux experts confirment donc cette dernière version. Concernant le dépotoir de Monteverde, M. Malychef donne quelques précisions: «Les déchets toxiques ont été transportés de la Quarantaine à Monteverde en mai dernier seulement, et ils ont été rapportés à la Quarantaine en septembre, même si l’opération entière a duré plus longtemps. Cela veut dire que lorsque la saison des pluies a commencé, les déchets ne se trouvaient plus dans le dépotoir. De plus, le ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, a fait exécuter l’opération de transfert de façon très méticuleuse, faisant racler toute la montagne avec des appareils spéciaux afin de débarrasser le site non seulement des déchets toxiques, mais aussi des déchets ménagers beaucoup plus anciens qui s’y trouvaient». «Il n’y a pas de lieu de s’alarmer», assure M. Malychef, «parce que cette opération de transfert a sauvé 700.000 personnes d’un empoisonnement certain. S’il y avait de la pollution dans l’eau, elle serait causée soit par des déchets ménagers, soit par des égouts».