Semaine d'action en France pour les détenus libanais dans les prisons syriennes

Une «semaine d’action et de soutien aux détenus libanais dans les prisons syriennes» sera organisée en France du 26 janvier au 1er février prochain à l’initiative de plusieurs associations et organisations françaises, dont notamment la section française d’Amnesty International, la Ligue française des droits de l’homme, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), SOLIDA («Solidarité avec les Libanais détenus arbitrairement» dans les prisons syriennes et israéliennes) ainsi que l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la torture. A l’occasion de cette campagne, une conférence de presse aura lieu le 28 janvier, à 11 heures (heure de Paris), au siège de la FIDH, en présence de Mme Christine Daure Serfaty, présidente de l’Observatoire International des prisons, et de MM. Patrick Baudouin, président de la FIDH, Michel Fournier, président de la section française d’Amnesty International, et Henri Leclerc, président de la Ligue française des droits de l’homme. Des familles de détenus libanais dans les prisons syriennes apporteront leur témoignage au cours de cette conférence de presse. Dans le cadre de cette «semaine d’action», un projet de campagne internationale en faveur des détenus libanais dans les prisons syriennes sera mis au point par les organisations et associations susmentionnées. Des rencontres avec des officiels français et européens sont, d’autre part, prévues. La «semaine d’action» sera clôturée par une rencontre publique le vendredi 30 janvier. Dans un communiqué de presse publié à Paris, les associations qui ont pris l’initiative d’organiser cette campagne indiquent que «plus de 200 Libanais sont actuellement détenus dans les prisons syriennes après avoir été enlevés ou arrêtés en territoire libanais au cours des vingt dernières années». «Ils sont détenus sans inculpation ni jugement, affirme le communiqué des associations françaises. Certains d’entre eux reçoivent la visite de leurs proches, mais la plupart sont maintenus au secret. On craint qu’ils ne soient victimes de torture». Le communiqué précise, en outre, qu’en octobre 1997, «un comité des familles de détenus libanais en Syrie est parvenu, malgré les obstacles, à se créer à Beyrouth pour attirer l’attention de l’opinion publique libanaise et internationale sur la situation de leurs enfants ou parents et faire pression sur les autorités libanaises afin qu’elles enquêtent sur chacun des cas et exigent soit la mise en liberté, soit le transfert au Liban de ces détenus».