Rencontre débat entre Pierre Hélou et les étudiants de la NDU sur l'accord de Taëf

«Tous les engagements qui ont été pris en faveur du Liban, lors de la conclusion de l’accord de Taëf, à part l’arrêt de la guerre interne, n’ont pas été honorés». C’est ce qu’a notamment déclaré le président de la Ligue maronite M. Pierre Hélou lors d’une rencontre-débat qu’il a eue avec les étudiants de la NDU autour de cet accord. Citant devant son auditoire l’ensemble des problèmes que cet accord n’a pas réussi à régler, M. Hélou a parlé du retour des déplacés, de la loi électorale, des réformes constitutionnelles, de l’hérésie de la troïka, des aides qui ne sont jamais arrivées, pour conclure: «Il est honteux que nous nous divisions autour d’un accord qui n’a pas été appliqué». Le président de la Ligue maronite a toutefois affirmé que «le texte de cet accord a été lu, ligne par ligne, par le patriarche maronite Mgr Sfeir et par M. Samir Geagea qui l’ont approuvé, tandis que la général Aoun était versatile, l’approuvant tantôt et le refusant ensuite». Parlant des élections de 1992 et du boycottage qui les a accompagnées le président de la Ligue maronite a qualifié le scrutin de «crime» et le boycottage de «suicidaire» estimant que «nous continuons actuellement à payer le prix de ce boycott». M. Hélou a indiqué que «le chef de l’Etat est le premier à se plaindre de ne pouvoir départager les responsabilités au sein des instances supérieures du pays» estimant qu’«un pays tricéphale est ingouvernable».