Fadlallah contre l'abolition des tribunaux chériés

Sayed Mohammad Hussein Fadlallah s’est prononcé hier contre l’abolition des tribunaux chériés «nonobstant son acceptation du principe d’un mariage civil facultatif au Liban», projet préconisé par le président Hraoui. Le mufti de la République cheikh Mohammad Rachid Kabbani avait été le premier à monter au créneau pour afficher son opposition catégorique au projet de mariage civil. Sayed Fadlallah a créé la surprise en se déclarant favorable à un tel projet mais semble aujourd’hui vouloir nuancer sa position en déclarant que «le principe d’un mariage civil facultatif ne doit en aucune façon amener à l’annulation des tribunaux chériés (les tribunaux relevant des différentes confessions, officiellement reconnues, sont en charge actuellement au Liban des dossiers du mariage et du divorce). «Le statut légal actuel du mariage civil n’est pas du tout conforme aux règlements du mariage islamique chérié. Ma précédente déclaration à la presse ne concerne que l’aspect réglementaire de cette union qui, somme toute, est comparable à tout autre contrat entre deux personnes. Ceci me porte à préciser, qu’en tout état de cause, seuls les tribunaux chériés sont autorisés à traiter des affaires des musulmans en matière de statut personnel», a conclu le dignitaire religieux chiite.