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Actualités - INTERVIEWS

Le nouveau budget ne prévoit pas la majoration des 20% due au secteur public, précise Siniora

Le ministre d’Etat pour les Affaires financières, M. Fouad Siniora, a estimé, dans une interview accordée à «La Voix du Liban», que l’année 1998 sera celle de la stabilité monétaire et économique. Il a, en outre, précisé que le projet de budget actuel ne prévoit pas la majoration des 20% due au secteur public, ni la couverture de l’échelle des salaires. Evoquant le niveau des débats parlementaires axés sur la discussion du projet de budget, M. Siniora a considéré qu’ils s’inscrivaient dans la voie des principes démocratiques, de la liberté d’opinion et du rôle du député à exprimer l’opinion des citoyens. Répondant à une question, il a précisé qu’il est impossible de dépenser d’une manière illimitée. «Quant à dire que le gouvernement peut dépenser et qu’il lui incombe de se débrouiller pour trouver les revenus nécessaires, ce sont là des propos irréalistes et irresponsables», a-t-il souligné, «car toute dépense supplémentaire requiert des revenus, soit à partir du Trésor, soit à partir de l’endettement, étant entendu que tout endettement entraîne un déficit». Répondant ensuite à une autre question, M. Siniora a indiqué qu’il ressort des débats qui se sont déroulés au sein de la commission parlementaire des Finances et du Budget que toute la réduction qu’on a pu obtenir sur le budget a porté sur 75 milliards de L.L. et sur les 100 milliards du budget de l’Electricité du Liban, qui demeure d’ailleurs en suspens en attendant qu’il soit approuvé par la Chambre, étant entendu que l’E.D.L. ne cesse de réclamer un soutien financier jusqu’au moment où il parviendra à couvrir ses frais par ses propres recettes. Après cette réduction, a-t-il poursuivi, le déficit budgétaire, que l’on essaie de maintenir dans les limites de 37%, s’est élevé à 40,5%. Après avoir souligné l’amélioration de la perception fiscale qui a permis de quadrupler les recettes du Trésor entre 1992 et 1997, M. Siniora a estimé que l’impôt sur le revenu a commencé à donner des résultats satisfaisants à en juger par les chiffres qui ont augmenté, en 1996, de 26% par rapport à 1995 et, en 1997, de 37% par rapport à 1996. Il devait souligner, à ce propos, que l’impôt sur le revenu est devenu plus équitable après les amendements intervenus en 1993. En effet, a-t-il dit, les impôts versés par les personnes à revenus moyens et en-dessous n’ont représenté que 10% du montant global des impôts. Répondant enfin à une dernière question, M. Siniora a remarqué que ce n’est pas la première fois qu’il y a deux salaires minimum, l’un pour le secteur privé et l’autre pour le secteur public, ajoutant que le budget de 1998 n’a pas prévu la couverture de la majoration des 20% due au secteur public, ni celle de l’échelle des salaires. Pour ce faire, a-t-il conclu, il y aura lieu de recourir à de nouvelles taxes et à de nouveaux impôts.
Le ministre d’Etat pour les Affaires financières, M. Fouad Siniora, a estimé, dans une interview accordée à «La Voix du Liban», que l’année 1998 sera celle de la stabilité monétaire et économique. Il a, en outre, précisé que le projet de budget actuel ne prévoit pas la majoration des 20% due au secteur public, ni la couverture de l’échelle des salaires. Evoquant le...