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Actualités - CHRONOLOGIE

Bagdad défie l'ONU L'accès aux sites présidentiels lié à une levée de l'embargo pétrolier (photos)

L’Irak a défié mercredi le Conseil de Sécurité en décidant de geler pendant plusieurs mois la question de l’accès des inspecteurs en désarmement de l’ONU aux sites présidentiels, liant celle-ci à une levée de l’embargo pétrolier. Bagdad a accusé les inspecteurs d’être des «flics» et des «espions» sans compétence. «Ce sont des flics, pas des experts», a déclaré le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz dans une conférence de presse après l’échec d’une visite à Bagdad du chef de la Commission spéciale de l’ONU (UNSCOM), Richard Butler. M. Aziz a accusé certains membres de l’UNSCOM de manquer des compétences scientifiques nécessaires pour comprendre les «savants» irakiens. M. Butler a déclaré avant de quitter Bagdad que l’Irak continuait de refuser l’accès aux sites présidentiels aux inspecteurs de l’UNSCOM, et refusait même de reparler de cette question avant avril prochain. M. Aziz a proposé de geler toute discussion sur la question (de l’accès aux sites présidentiels) jusqu’à ce que les résultats des réunions du comité d’évaluation technique soient connus. Ces réunions pour évaluer le processus de désarmement de l’Irak doivent se tenir à partir du 1er février à Bagdad avec le participation des représentants des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité et de l’Allemagne. M. Aziz a confirmé le refus de son pays et affirmé que la vraie raison de demander à pénétrer sur les sites interdits était «l’espionnage, pas le désarmement». Il a répété que l’Irak ne possédait plus d’armes de destruction massive. Et il a démenti les accusations du secrétaire au Foreign Office Robin Cook, selon lequelles l’Irak produit en secret chaque semaine assez de bactéries de charbon pour armer deux ogives de missiles. «C’est un mensonge. Il n’a pas la moindre preuve crédible pour étayer cette accusation», a déclaré M. Aziz. M. Aziz s’est félicité des prochaines réunions du comité d’évaluation des progrès du désarmement, comprenant de «vrais experts» des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité plus l’Allemagne. Si ces réunions sont positives et que l’inspection des palais présidentiels est le dernier obstacle à la levée de l’embargo, la question pourra être examinée en avril, a-t-il déclaré. M. Butler a déclaré avoir refusé d’ordonner des inspections de sites prohibés d’ici là et avoir averti l’Irak qu’il lançait «un défi» au Conseil de Sécurité. La réponse a été: «L’Irak en prend le risque», a-t-il ajouté. M. Aziz a expliqué que l’Irak était menacé par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, affirmant même qu’ils «pourraient penser à occuper l’Irak», et que Bagdad devait prendre des précautions en mobilisant toutes ses forces. L’Irak, a poursuivi le responsable, perd patience devant le «jeu» de l’UNSCOM, qu’il a accusé d’agir pour le compte de Londres et de Washington pour prolonger l’embargo. A New York, les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU restaient prudents mercredi dans l’attente du rapport que doit leur faire vendredi Richard Butler. Interrogé sur une réaction du Conseil, l’ambassadeur des Etats-Unis, Bill Richardson, a déclaré à la presse que les membres du Conseil «allaient attendre le rapport de M. Butler». Mais, a-t-il ajouté, «les nouvelles d’Irak sont très inquiétantes». Il s’est refusé à tout autre commentaire, soulignant simplement que le «le Conseil veut agir de façon unie».
L’Irak a défié mercredi le Conseil de Sécurité en décidant de geler pendant plusieurs mois la question de l’accès des inspecteurs en désarmement de l’ONU aux sites présidentiels, liant celle-ci à une levée de l’embargo pétrolier. Bagdad a accusé les inspecteurs d’être des «flics» et des «espions» sans compétence. «Ce sont des flics, pas des experts», a...