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Actualités - CHRONOLOGIE

Echec de la mission européenne à Alger

Visite interdite des lieux des massacres, refus des autorités de recevoir le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et même d’accepter une aide humanitaire: les Européens sont repartis d’Alger les mains vides. Le secrétaire d’Etat au Foreign Office Derek Fatchett, qui dirigeait la mission de la troïka, a indiqué que l’UE attendait désormais «des suggestions pratiques» quant à la collaboration du gouvernement algérien à la lutte contre le terrorisme Autre membre de la mission, le secrétaire d’Etat autrichien aux Affaires étrangères, Benita Ferrero-Waldner, a regretté de n’avoir pu rencontrer la population algérienne. Les responsables «nous ont dit que nous ne pouvions le faire pour des raisons de sécurité et d’emploi du temps», a-t-elle dit. Le refus du gouvernement algérien d’accepter toute aide humanitaire européenne est en outre «très décevant pour nous», a-t-elle ajouté. Elle a cependant affirmé que «le gouvernement algérien est prêt à répondre aux questions de la commission des droits de l’homme de l’ONU», même s’il refuse d’accueillir le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme. Cette visite «montre que l’Europe essaie de trouver une solution» et il s’agit d’un «signe positif», a-t-elle estimé. La mission européenne «ne pouvait pas faire plus que ce qu’elle a fait», a estimé pour sa part le ministre espagnol des Affaires étrangères Abel Matutes. «Après une longue période d’absence de contacts, la reprise des discussions ne pouvait pas apporter de miracle», a commenté à Bonn le ministre allemand des Affaires étrangères Klaus Kinkel. La visite de la mission européenne, la première de ce type en six ans de conflit, n’est qu’un «premier pas en direction d’une poursuite du dialogue» avec Alger, a-t-il ajouté, rappelant qu’il était à l’origine de cette démarche diplomatique qui doit être suivie, selon lui, d’un «prudent travail de persuasion» auprès des autorités algériennes. L’Iran pour sa part a demandé mercredi au secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) Ezzeddine Laraki «de se rendre en Algérie pour une mission de médiation», selon Radio-Téhéran. Bombes Deux bombes ont explosé mercredi dans Alger, dont l’une a fait deux morts et plusieurs blessés près de la principale faculté de la capitale, marquant ainsi la reprise d’une campagne de terreur aveugle dans les villes. Certains témoins ont émis l’hypothèse que les deux victimes seraient les poseurs de bombe et se seraient abrités dans l’immeuble où l’engin a explosé afin de le régler. La cible des terroristes aurait pu être la faculté centrale toute proche, où une foule nombreuse d’élèves et d’étudiants était rassemblée. Une première bombe avait explosé à la mi-journée dans une rue bondée de la basse Casbah, la vieille ville d’Alger, sans faire de victimes. Les passants avaient repéré l’engin, dont l’explosion a creusé un cratère dans la chaussée. «Un carnage a été évité. Tout le monde a pu fuir avant», a raconté un commerçant. Des membres de la protection civile ont confirmé que l’engin aurait pu faire de nombreuses victimes. (AFP)
Visite interdite des lieux des massacres, refus des autorités de recevoir le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et même d’accepter une aide humanitaire: les Européens sont repartis d’Alger les mains vides. Le secrétaire d’Etat au Foreign Office Derek Fatchett, qui dirigeait la mission de la troïka, a indiqué que l’UE attendait désormais «des...