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Actualités - CHRONOLOGIE

Bill l'infidèle

Le président Bill Clinton se trouve confronté à un nouveau scandale: il aurait fait obstruction à la justice en demandant à une jeune stagiaire de la Maison-Blanche avec qui il aurait entretenu une liaison de faire un faux témoignage dans l’affaire Paula Jones. Un congressman a évoqué à ce propos la possibilité d’une procédure de destitution. Mais pour l’heure, l’état de grâce se poursuit pour le chef de l’Exécutif américain Si la dernière accusation dont il fait l’objet venait à être confirmée, le Congrès pourrait envisager une procédure de destitution («impeachment»), a indiqué le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, le républicain Henry Hyde. Les nouvelles révélations faites mercredi seraient ainsi plus graves de conséquences pour l’hôte de la Maison-Blanche car elles comporteraient des accusations criminelles. L’avocat du président Clinton, Robert Bennett, s’est d’ailleurs rendu immédiatement mercredi à la Maison-Blanche. «Je ne sais rien là-dessus», a-t-il déclaré à des journalistes, le visage tendu. «Le président est scandalisé par ces allégations. Il n’a jamais eu de relation déplacée avec cette femme. Il a toujours clairement dit depuis le début qu’il voulait que les gens disent la vérité dans tous les cas», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Michael McCurry. Quant à M. Clinton, il a nié avec colère, sur la chaîne américaine PBS, ces allégations. «Il n’y a pas de relation sexuelle«, a affirmé M. Clinton dans cette interview. «Les allégations que j’ai lues ne sont pas vraies», a-t-il dit. «Je n’ai demandé à personne d’aller dire quelque chose qui ne soit pas vrai», a ajouté M. Clinton. Le président a affirmé qu’il ne voyait rien qui puisse servir de fondements aux révélations explosives qui ont fait surface mercredi. «Nous devrons simplement examiner cela et coopérer et nous verrons. Mais entre-temps je dois continuer avec le travail du pays», a déclaré M. Clinton. Il n’a pas nié avoir parlé à Monica Lewinsky, qui avait commencé à travailler à la Maison-Blanche à l’âge de 21 ans en 1995. Une ancienne assistante de la présidence sous George Bush, Linda Tripp, travaillant aujourd’hui au Pentagone, aurait fourni au procureur des enregistrements de conversations avec l’ancienne stagiaire, affirme le quotidien «Washington Post«, citant des sources proches de l’enquête. Dans ces enregistrements faits à son insu, Monica Lewinski, âgée aujourd’hui de 24 ans, admet avoir eu une liaison d’un an et demi avec M. Clinton et avoir menti sur instruction de ce dernier dans un témoignage écrit lors des dépositions préliminaires dans l’affaire des accusations de harcèlement sexuel lancées contre le président par Paula Jones. Dans cette déposition écrite faite sous serment, Monica Lewinski démentait formellement avoir eu une quelconque liaison avec M. Clinton, comme l’a rappelé l’avocat de M. Clinton à son arrivée à la Maison-Blanche. Selon la chaîne CNN, le procureur Starr aurait en fait en sa possession 17 enregistrements sur une période couvrant plusieurs mois et réalisés par Linda Tripp à l’aide de magnétophones dissimulés sur sa personne. Les quotidiens «Washington Post» et «Los Angeles Times», qui ont révélé l’affaire, rapportent que la jeune femme aurait paniqué en décembre en recevant une convocation pour témoigner dans l’affaire Paula Jones. Elle aurait alors joint M. Clinton au téléphone et celui-ci lui aurait conseillé de ne pas se faire de souci et de démentir toute allégation de liaison entre eux deux. Le président aurait ajouté que l’un de ses conseillers extérieurs et vieil ami, l’avocat Vernon Jordan, l’aiderait à mettre au point son témoignage. Le procureur Starr a reçu l’autorisation d’un panel de trois juges d’une Cour d’appel pour étendre à ces nouvelles allégations son enquête actuelle sur les différents scandales touchant l’administration Clinton, dont l’imbroglio politico-immobilier Whitewater, après que l’Attorney General (ministre de la Justice) Janet Reno eut accepté de transmettre le dossier à la Cour d’appel. Ces révélations interviennent alors que le président américain a témoigné samedi sous serment dans l’affaire Paula Jones. Cette ex-employée de l’Etat de l’Arkansas accuse M. Clinton, alors gouverneur, de l’avoir convoquée en 1991 dans une chambre d’hôtel pour lui demander des faveurs sexuelles. Un procès dans cette affaire est prévu le 27 mai. Le département de la Justice s’est refusé mercredi à tout commentaire sur l’élargissement de l’enquête de M. Starr.
Le président Bill Clinton se trouve confronté à un nouveau scandale: il aurait fait obstruction à la justice en demandant à une jeune stagiaire de la Maison-Blanche avec qui il aurait entretenu une liaison de faire un faux témoignage dans l’affaire Paula Jones. Un congressman a évoqué à ce propos la possibilité d’une procédure de destitution. Mais pour l’heure,...