Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

Au cours d'une cérémonie en mémoire de Bassel El-Assad Beydoun reproche à Hariri de négliger l'Etat au profit de la reconstruction

«Ce qui rend nos gouvernants si fatigants, c’est cette opacité qui empêche les simples citoyens de pénétrer leurs desseins», a déclaré samedi le député d’Amal Mohammed Beydoun, dans une claire allusion au chef du gouvernement, M. Rafic Hariri. M. Beydoun s’exprimait au cours d’une cérémonie organisée par l’Association des projets de bienfaisance islamique pour commémorer le quatrième anniversaire de la disparition de Bassel el-Assad. La principale cause de cette opacité, selon M. Beydoun, c’est «le fait de privilégier la reconstruction, aux objectifs imprécis, par rapport au processus de réédification des institutions de l’Etat». «On privilégie aujourd’hui des projets de reconstruction et des adjudications où les gens ne voient que des profits pour des individus et non un investissement qui comptera pour l’édification du Liban de demain. Nous voulons le dialogue, nous aspirons au dialogue», a encore dit le parlementaire proche du président de l’Assemblée. Par ailleurs, pour M. Beydoun, le gouvernement manque de «sérieux» dans son approche du débat budgétaire. «Tout ce que fait le gouvernement, c’est de rejeter la responsabilité sur le Parlement et de pousser de hauts cris lorsque ce Parlement procède à des coupes budgétaires ou réduit les taxes prévues dans le budget, sans véritablement prendre la peine d’ouvrir le dialogue». Et de souligner que «notre premier problème, en ce moment, au Liban, c’est l’incapacité de supporter une opposition». «Ce ne sont pas les commentaires sur les difficultés du Liban qui font du tort au Liban, mais ces difficultés elles-mêmes, et ce qui est fait et n’est pas fait, pour les rendre encore plus complexes», a poursuivi M. Beydoun, pour lequel «reporter le règlement d’un problème est un véritable crime perpétré contre les Libanais». Des dépenses supérieures aux possibilités «Nous sommes en présence d’un grave problème, a indiqué le parlementaire d’Amal. Les dépenses de l’Etat attiendront, en 1998, 5 milliards de dollars, ce qui exigerait, idéalement, que notre Produit national brut soit de 25 milliards de dollars. Malheureusement, le gouvernement n’a encore donné aucun chiffre précis de ce PNB, mais il est évident, selon tous les critères, que les dépenses de l’Etat sont de loin supérieures aux possibilités et aux revenus des gens. Le volume des dépenses envisagées doit donc faire l’objet d’un consensus entre tous les Libanais, il doit se faire conformément à des priorités convaincantes». «Nous demandons à tous les Libanais de participer à ces dépenses. Il est donc élémentaire que ceux qui doivent payer les taxes et impôts aient leur mot à dire sur la façon dont leur argent sera dépensé et l’utilité des dépenses envisagées». Par ailleurs, M. Beydoun et d’autres orateurs, dont les ministres Elias Hanna et Farouk Barbir, devaient parler de l’importance stratégique de la concomitance des deux volets libano-israélien et syro-israélien des pourparlers de paix. M. Beydoun a notamment rendu hommage à une résistance qui est parvenue, pour la première fois dans l’histoire contemporaine, à établir une parité au niveau des pertes humaines entre Israël et les pays arabes. M. Beydoun a même déclaré qu’en 1997, et pour la première fois, les pertes essuyées par Irsaël au Liban (42 morts), dépassent celles du Hezbollah.
«Ce qui rend nos gouvernants si fatigants, c’est cette opacité qui empêche les simples citoyens de pénétrer leurs desseins», a déclaré samedi le député d’Amal Mohammed Beydoun, dans une claire allusion au chef du gouvernement, M. Rafic Hariri. M. Beydoun s’exprimait au cours d’une cérémonie organisée par l’Association des projets de bienfaisance islamique pour...