Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Moukheiber : Israël veut se retirer, le Liban lui dit non

Israël désire se retirer du Liban-Sud, mais c’est le gouvernement libanais qui l’en empêche: voilà, en un mot, un aperçu de la situation actuelle, établi par l’ancien député Albert Moukheiber. M. Moukheiber a été reçu hier à la tête d’une délégation du Rassemblement pour la République par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. A la suite de la rencontre, il a souligné dans une déclaration à la presse que «c’est la première fois depuis longtemps» qu’il apparaît à la télévision car, a-t-il dit, il y a «un veto» du gouvernement à son encontre et à l’encontre des autres membres de son groupe. «Il est même interdit de citer nos noms», a-t-il affirmé. «Voilà pourquoi j’estime que le gouvernement fait erreur quand il parle de démocratie. De toutes façons, il feint d’oublier, mais nous le savons bien, que le pouvoir n’est pas entre ses mains, il se trouve hors du Liban. Vous savez tous que le pouvoir est à Damas et non au Liban», a-t-il dit. M. Moukheiber a indiqué avoir examiné avec le patriarche «toutes les questions touchant aux intérêts et à l’indépendance du Liban». «Nous sommes parvenus à des conclusions», comme par exemple la nécessité d’encourager «la solidarité entre le peuple, les étudiants et les travailleurs afin de sauver le Liban de l’état d’humiliation, de mépris, et même de famine qu’il connaît à l’heure actuelle», a poursuivi l’ancien député. Il a indiqué s’être également entretenu avec le patriarche de la proposition israélienne d’appliquer la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU. «Israël, par la bouche de son ministre de la Défense, a reconnu cette résolution et s’est dit prêt à l’appliquer. Aussitôt, le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam et le ministre des Affaires étrangères Farouk el-Chareh se rendent en France pour procéder à une manœuvre visant à empêcher le Liban d’accepter (la proposition israélienne) sous prétexte que cela nuirait à la concomitance des volets libanais et syrien» du processus de paix, a déclaré M. Moukheiber. Selon lui, «nous nous trouvons aujourd’hui face à une situation très dangereuse, née de l’indifférence du pouvoir libanais face à la proposition sérieuse d’Israël de se retirer du Liban». «De ma vie, je n’ai vu, dans aucun pays au monde, pareille situation dans laquelle c’est l’occupant qui désire se retirer et c’est le gouvernement du pays occupé qui lui dit non!», a-t-il souligné. «Nous réclamons du gouvernement qu’il réponde favorablement à la proposition israélienne, qui est sincère. Que demandent les Israéliens? Que l’armée libanaise soit déployée le long de la frontière internationale et que la sécurité soit assurée dans cette région. Or, la sécurité est actuellement une responsabilité internationale», a-t-il dit. «Aujourd’hui même, M. Khaddam affirme que si Israël demandait l’application de la 425, cela signifierait qu’il a perdu la guerre. Cela est vraiment comique, mais il faudrait que M. Khaddam nous autorise, ou plutôt autorise Israël, à se retirer du Liban». «Il nous est impossible de mettre de l’ordre chez nous tant que les occupations perdurent sur le territoire libanais. Nous demandons donc le retrait de toutes les forces étrangères», a-t-il estimé. «Demandez à l’opinion publique mondiale: pourquoi n’y a-t-il pas de résistance sur le Golan? Pourquoi sommes-nous contraints, nous, dans ce petit pays, de supporter tous ces sacrifices? Il faut aujourd’hui que tous les Libanais, tous les partis politiques et toute l’opposition s’entendent sur une seule chose: accepter la proposition israélienne pour en finir avec l’occupation au Liban-Sud, pour mettre un terme aux massacres et pour éviter de nouveaux Cana», a-t-il lancé.
Israël désire se retirer du Liban-Sud, mais c’est le gouvernement libanais qui l’en empêche: voilà, en un mot, un aperçu de la situation actuelle, établi par l’ancien député Albert Moukheiber. M. Moukheiber a été reçu hier à la tête d’une délégation du Rassemblement pour la République par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. A la suite de la...