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Actualités - CHRONOLOGIE

Audiovisuel : question écrite des députés Daccache, Saad et Wakim

Les députés Pierre Daccache, Moustapha Saad et Najah Wakim ont adressé hier une question écrite au gouvernement l’interrogeant sur les raisons pour lesquelles il a interdit la diffusion par satellite des programmes politiques par les chaînes de télévision privées. Les trois parlementaires affirment notamment que les motivations du Conseil des ministres ne sont «pas fondées» car «ce ne sont pas les déclarations de l’opposition qui nuisent à l’image du Liban, mais les échanges d’accusation entre les hauts responsables au pouvoir concernant les pots-de-vin, les escroqueries, le gaspillage des deniers publics et toutes les affaires qui demeurent en suspens bien que déférées devant les tribunaux». Et de rappeler dans ce cadre «les scandales des timbres fiscaux, des manifestes douaniers et de la MEA». MM. Daccache, Saad et Wakim soulignent en outre l’aspect dérisoire de l’interdiction du moment que «les ambassades accréditées au Liban rapportent à leur gouvernement et à leur opinion publique tous les faits relatifs à la corruption qui ronge le pouvoir. Il en va de même pour les agences de presse internationales qui ont des bureaux et des correspondants dans le pays», ajoutent-ils avant de poursuivre: «En réalité, c’est la corruption qui se répercute négativement sur les investissements et sur les programmes politiques diffusés par satellite». Dans ce cadre, les trois parlementaires estiment que «l’anarchie» qui prévaut au Liban est due essentiellement au «comportement des responsables qui violent la Constitution et la loi et exploitent le pouvoir à des fins personnelles». «Preuve en est, précisent-ils, le partage entre les hommes du pouvoir des licences octroyées aux médias audiovisuels. En outre, si les Libanais ont le droit d’être informés des opinions politiques, nous rappelons que les émigrés constituent une grande partie du peuple libanais, et le gouvernement n’a pas le droit de les en priver». Sur un autre plan, les députés demandent des éclaircissements au premier ministre Rafic Hariri concernant les propos qui lui ont été attribués, selon lesquels il «fermerait la porte au nez de tous ceux qui l’attaqueraient et jetterait ensuite la clé à la mer». Selon les parlementaires, si ces propos ont été réellement tenus, «ils constituent une menace pour la liberté». Et de conclure en affirmant que le décret d’interdiction «contredit les libertés publiques garanties par la Constitution».
Les députés Pierre Daccache, Moustapha Saad et Najah Wakim ont adressé hier une question écrite au gouvernement l’interrogeant sur les raisons pour lesquelles il a interdit la diffusion par satellite des programmes politiques par les chaînes de télévision privées. Les trois parlementaires affirment notamment que les motivations du Conseil des ministres ne sont «pas...