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Actualités - CHRONOLOGIE

Les palestiniens comptent sur les USA pour sauver la paix (photos)

Les Palestiniens s’en remettent aux Etats-Unis pour ressusciter le processus de paix et faire revenir Israël à des positions moins radicales. Les sommets américano-israélien de mardi puis palestino-US deux jours plus tard, à Washington, constitueront «un tournant décisif», a jugé Yasser Arafat, alors que plusieurs parties arabes semblent s’être données le mot pour juger que la France, et à travers elle l’Europe, peut jouer un rôle utile auprès des Américains. Le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat a averti que l’Autorité s’apprêtait à «réévaluer complètement le processus de paix» si les deux sommets à venir dans la capitale fédérale US venaient à échouer. Le ministre palestinien de la Coopération internationale, M. Nabil Chaath, a affirmé pour sa part que «c’est la volonté des Etats-Unis qui est en jeu, pas leur capacité» à agir. «Si les Etats-Unis veulent réellement persuader et influencer les Israéliens, ils le peuvent», a souligné M. Chaath devant la presse à Jérusalem-Est. «M. Netanyahu fait tout pour faire échouer les réunions de Washington. Mais nous n’allons pas l’accepter, et nous ferons de notre mieux pour que ce soit un succès», a ajouté M. Chaath. Quant à Yasser Arafat, il a parlé d’un «tournant» décisif «non seulement pour les Palestiniens et les Israéliens mais pour toute la région». M. Arafat s’exprimait devant la presse à l’issue d’un entretien, à Hébron en Cisjordanie, avec le ministre d’Etat britannique au Foreign Office, Derek Fatchett. «Les Palestiniens ne sont pas les seuls à avoir d’autres options, toute la région en a également», a-t-il poursuivi. M. Arafat a rejeté en bloc la décision adoptée mercredi par le gouvernement israélien de garder la majeure partie de la Cisjordanie, considérée vitale pour les intérêts d’Israël. Selon M. Arafat, «le plus important consiste à respecter ce qui a été convenu (par les deux parties) et non ce que le gouvernement israélien décide». Les Israéliens «posent des obstacles avant d’aller à Washington, alors que nous essayons de réaliser quelque chose de concret», a-t-il ajouté. Côté européen, au moment où les dirigeants arabes n’excluent plus un échec du sommet de Washington, la diplomatie française est de plus en plus sollicitée par le monde arabe pour jouer un rôle de passerelle avec les Américains. Tout en tant conscient des limites de son action, le chef de la diplomatie française Hubert Védrine a pu s’en rendre compte en effectuant une visite en début de semaine à Beyrouth, Damas et Amman. Il s’était rendu à la mi-décembre en Israël, dans les territoires palestiniens et en Egypte. Cette demande arabe correspond à l’idée que M. Védrine se fait de la diplomatie française dans cette partie du monde, qui met l’accent sur la «coopération» avec Washington, et les vertus de la persuasion, plutôt que la confrontation.
Les Palestiniens s’en remettent aux Etats-Unis pour ressusciter le processus de paix et faire revenir Israël à des positions moins radicales. Les sommets américano-israélien de mardi puis palestino-US deux jours plus tard, à Washington, constitueront «un tournant décisif», a jugé Yasser Arafat, alors que plusieurs parties arabes semblent s’être données le mot pour juger...