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Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu échappe de justesse à la censure (photo)

Le gouvernement israélien de M. Benjamin Netanyahu a survécu hier à sa première motion de censure au Parlement depuis la démission la semaine dernière du ministre des Affaires étrangères David Lévy. Le premier ministre est ainsi parvenu à assurer ses arrières avant sa rencontre, prévue le 20 janvier à Washington, avec le président américain Bill Clinton. La motion, présentée par le Parti travailliste et d’autres formations de gauche, a obtenu 54 voix contre 54 et deux abstentions, les dix autres députés étant absents ou n’ayant pas pris part au vote. Pour être adoptée, la motion aurait dû recueillir une majorité absolue de 61 voix sur 120 députés à la Knesset, selon la loi israélienne. Pour la première fois, quatre députés du parti Guesher dirigé par M. Lévy, le cinquième étant absent, ont voté la censure du gouvernement, mais leur appui n’a pas été suffisant. La motion protestait contre la démission de M. Lévy et visait à la fois les choix budgétaires du gouvernement et le blocage du processus de paix avec les Arabes, à la suite du report constant de la décision de redéployer l’armée en Cisjordanie. Avant le vote, le représentant de l’opposition travailliste, le député Schlomo Ben Ami, a accusé à la tribune M. Netanyahu de «tromper son monde» et notamment l’Administration américaine. «Vous aviez laissé entendre aux Américains qu’Israël se retirerait de 12% de la Cisjordanie et maintenant, vous n’envisagez plus que 8%, et encore en deux étapes», a martelé le député travailliste à l’adresse de M. Netanyahu. Au nom du gouvernement, le vice-ministre de la Défense chargé des relations avec le Parlement, M. Silvan Shalom, a rejeté ces accusations et affirmé que l’opposition «cherchait n’importe quel prétexte pour faire chuter le Cabinet». Excédé par la répétition des motions de censure, le chef du groupe parlementaire de la majorité de droite, M. Meïr Shitreet, a proposé à ses troupes de boycotter à l’avenir de tels votes. Les votes contre une motion de censure n’ont en effet pas d’importance puisque selon le système israélien, c’est à l’opposition d’obtenir une majorité absolue, faute de quoi elle est incapable de faire tomber le gouvernement. La défection du Guesher a réduit de 66 à 61 la base parlementaire du gouvernement Netanyahu. Il est en outre menacé à droite par la défection de députés qui menacent de voter la censure à l’avenir si Israël accepte un redéploiement «significatif» de ses troupes, comme le réclame Washington. Pour écarter cette menace, le premier ministre a laissé dans le vague ses intentions tout en multipliant les prises de position dures, notamment sur la colonisation dont Washington réclame le gel. (AFP - Reuters)
Le gouvernement israélien de M. Benjamin Netanyahu a survécu hier à sa première motion de censure au Parlement depuis la démission la semaine dernière du ministre des Affaires étrangères David Lévy. Le premier ministre est ainsi parvenu à assurer ses arrières avant sa rencontre, prévue le 20 janvier à Washington, avec le président américain Bill Clinton. La motion,...