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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Un plan suspect auquel il faut faire face, déclare Melhem Karam

Le président de l’Ordre des rédacteurs, M. Melhem Karam a vivement condamné la décision du gouvernement de supprimer les licences octroyées à la LBC et la FTV pour émettre des programmes politiques et des bulletins télévisés sur satellite en direction de l’étranger la qualifiant de «mesure arbitraire». Il a réclamé par ailleurs «son retrait immédiat conformément à l’avis quasi unanime des Libanais». Dans un mot prononcé lors de la réunion hier du conseil de l’Ordre des rédacteurs tenue sous sa présidence, M. Karam a souligné que «pour la première fois, en tant que responsable concerné par les libertés publiques en l’occurrence les libertés d’information, il ne peut qu’exprimer des craintes sérieuses pour les libertés d’expression, dans la presse écrite également. Ce qui nécessite une mobilisation générale de toutes les catégories sociales pour faire face d’une manière efficace et immédiate au plan suspect dont certaines étapes sont en cours d’exécution». Et d’ajouter: «La liberté, qui encourage la population à dire la vérité, fait peur au Pouvoir qui réagit en ayant recours à l’intimidation qui s’avère stérile. Toujours est-il que la liberté n’est pas un privilège consenti par le gouvernant mais un droit acquis à toute personne qui est née libre». «La dernière atteinte à la liberté consacrée par l’interdiction de diffusion d’interviews télévisées de certaines personnalités de l’opposition a constitué un prélude au retrait des licences de diffusion par satellite. Cette mesure, condamnée par tous les citoyens, sera un mobile pour que les gens descendent dans la rue mettant ainsi le sort et l’avenir du Liban sur la sellette». M. Karam a poursuivi: «La liberté, contrairement à ce que pourrait penser certains, n’est pas orpheline au Liban. Nombreux sont ses partisans, le Pouvoir doit prendre conscience de ce fait. Ce Pouvoir perd d’ailleurs chaque jour davantage de son prestige surtout que nous sommes à la veille d’échéances démocratiques dont est tributaire l’avenir du Liban. Les mesures adoptées ne pourraient pas se maintenir dans un Liban qui réclame leur retrait. La sagesse veut que l’on rectifie l’erreur et que l’on renonce aux mesures de répression. L’histoire est témoin que nul n’a livré de combat contre la liberté et la presse dans notre pays et ne l’a gagné. En dépit de tout ce qu’entreprend le Pouvoir nous serons constamment opposés à l’information monochrome». Par ailleurs, le conseil de l’Ordre des rédacteurs a décidé de considérer la déclaration de M. Karam comme faisant partie intégrante des résolutions du conseil et a affirmé que les médias audiovisuels et la presse écrite sont solidaires dans leur combat pour les libertés. Le conseil de l’Ordre des rédacteurs a appelé d’autre part à la tenue d’un congrès national général pour la défense des libertés publiques et de l’expression au Liban et à une réunion urgente du comité des libertés issu de la fédération des journalistes arabes.
Le président de l’Ordre des rédacteurs, M. Melhem Karam a vivement condamné la décision du gouvernement de supprimer les licences octroyées à la LBC et la FTV pour émettre des programmes politiques et des bulletins télévisés sur satellite en direction de l’étranger la qualifiant de «mesure arbitraire». Il a réclamé par ailleurs «son retrait immédiat conformément...