Marche pacifique, à Sanayeh, des mères de détenus dans les géôles israéliennes (photo)

Suite à des informations sur la dégradation de l’état de santé des prisonniers à Khiam et dans les geôles israéliennes, les mères de détenus libanais en Israël ont effectué hier une marche pacifique à partir du siège de la Croix-Rouge et jusqu’au palais gouvernemental à Sanayeh. Les mères de détenus se réunissent chaque jeudi devant le siège de la Croix-Rouge, mais elles ont décidé hier de développer leur action à cause des nouvelles alarmantes sur l’état de santé de leurs fils emprisonnés. Les mères des détenus libérés et des membres du Comité de suivi des détenus libanais en Israël les ont rejoints. Le secrétaire général du Comité de suivi, M. Mohammed Safa, a prononcé une allocution dans laquelle il a annoncé que «cette marche pacifique n’est que le début d’un mouvement global qui se fera à un niveau local, arabe et international». Il a déploré «l’indifférence de l’Etat et la passivité des médias et de la société face à la cause des détenus et aux arrestations israéliennes de citoyens libanais à Chebaa et Hasbaya». M. Safa a notamment appelé les responsables à «envoyer un comité international d’investigation à la prison de Khiam et à adresser une plainte au Conseil de Sécurité afin de permettre à la Croix-Rouge d’entrer à la prison de Khiam». Délégation chez Hariri D’autre part, une délégation de la Ligue nationale des détenus libanais a été reçue par le premier ministre, M. Rafic Hariri. A l’issue de l’entretien, le président de la Ligue, M. Mohammed Obeid, qui est également directeur général du ministère de l’Information, a déclaré que «l’échange (de prisonniers et de corps) entre le Liban et Israël devrait se faire exclusivement par l’entremise de l’Etat libanais». «Les pertes de l’ennemi israélien ces derniers temps l’ont poussé à imposer des restrictions plus sévères, les parents de prisonniers n’ayant même plus droit aux visites qu’ils effectuaient à la prison par l’intermédiaire de la Croix-Rouge», a poursuivi M. Obeid. Plaidoyer d’Amnesty International Par ailleurs, le texte d’une lettre destinée par Amnesty International au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été distribué hier par le Comité de suivi des détenus libanais en Israël. Dans cette lettre, l’organisation internationale dénonce les arrestations israéliennes à Chebaa, Hasbaya et Kfarfalla. Elle annonce également qu’elle lancera bientôt une campagne internationale contre ces arrestations arbitraires. Amnesty International demande notamment que l’Etat israélien permette l’entrée de la Croix-Rouge à Khiam et les visites des parents aux détenus. La lettre précise que l’Etat libanais entretient quelque 800 employés dans la zone occupée, dont des policiers et des professeurs, et que la prison de Khiam renferme 150 détenus sans accusation, ni jugement.13