Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Cellulaires : l'OMS va étudier les risques de cancer

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) va lancer une étude internationale pour établir si l’utilisation des téléphones portables comporte un risque d’augmentation des tumeurs du cerveau, a-t-on appris hier auprès d’une agence de l’OMS. Ce projet d’étude concerne pour le moment l’Australie, le Canada, la France, l’Italie, Israël et les pays nordiques, a indiqué le docteur Elisabeth Cardis, responsable du programme radiation et cancers au Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Le CIRC, installé à Lyon (centre-est de la France), est une agence spécialisée de l’OMS. «La première phase, qui vient de commencer, est une étude préliminaire de faisabilité pour trouver suffisamment d’usagers de téléphone cellulaire depuis plusieurs années parmi les moins de 65 ans», a expliqué le docteur Cardis. «L’étude de faisabilité devrait déboucher sur une étude cas-témoins (avec et sans cancer) concernant plusieurs milliers de personnes, de 25 à 50 ans probablement, et qui pourrait commencer si tout va bien à l’automne prochain», a-t-elle précisé. «Nous voulons établir s’il existe un risque, mais s’il existe, il est vraisemblablement très faible», a souligné le docteur Cardis, après la relance de la polémique sur l’éventuelle nocivité des téléphones portables par une étude australienne faisant état d’une augmentation des tumeurs du cerveau, sans cependant conclure à un lien de cause à effet. «Le cancer du cerveau est un cancer rare qui représente environ 1% de tous les cancers et touche surtout les plus de 55 ans. Il augmente depuis une vingtaine d’années», a souligné le docteur Cardis. «Le cancer met des années à se développer, aussi faut-il au moins cinq à dix ans d’utilisation pour pouvoir évaluer s’il y a un lien», a-t-elle ajouté, relevant que l’étude australienne était basée sur l’étude de dossiers hospitaliers dont l’interprétation hors contexte est «difficile». «On sait très peu de choses sur les effets des faibles radiofréquences, comme celles émises par les portables. Les fortes expositions provoquent un échauffement des tissus, par exemple chez un sujet exposé accidentellement à un radar en marche», selon le docteur Cardis. Pour le moment, «l’effet principal connu du portable est l’accident de voiture», a-t-elle souligné. «Le nombre et la durée des appels, permettant d’apprécier le taux d’exposition, doivent être évalués par questionnaire et, avec l’accord des participants à l’étude, d’après les relevés des compagnies téléphoniques», a-t-elle précisé. Pour avoir négligé d’obtenir le consentement des personnes avant de consulter leurs relevés d’appels, les responsables d’une étude américaine avaient dû l’arrêter au bout d’un an. Le financement de l’étude du CIRC reste à compléter, son coût devant être compris entre 500.000 et un million de dollars par pays. L’étude de faisabilité coûtera environ 200.000 dollars, qui sont déjà en partie réunis. (AFP)
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) va lancer une étude internationale pour établir si l’utilisation des téléphones portables comporte un risque d’augmentation des tumeurs du cerveau, a-t-on appris hier auprès d’une agence de l’OMS. Ce projet d’étude concerne pour le moment l’Australie, le Canada, la France, l’Italie, Israël et les pays nordiques, a...